La représentante de la Fédération internationale de football association (Fifa) est arrivée au Cameroun lundi soir avec dans ses bagages le trophée de la Coupe du monde de football féminin, prévu en juin-juillet prochain au Canada. Le tapis lui a été déroulé ce mardi lors d’une cérémonie à l’hôtel La Falaise de Yaoundé, au cours de laquelle elle n’a pas omis de saluer dans son allocution les prouesses des Lionnes sur le continent ces dix dernières années. Le condensé de son discours…
C’est un réel plaisir, et un honneur d’être ici parmi vous. Je dis que c’est un honneur parce que le football féminin camerounais est une référence sur notre continent. Et maintenant, c’est une référence au niveau mondial reconnu, parce que vous avez mérité votre place à la Coupe du monde de Fifa du football féminin qui aura lieu au Canada cet été. C’est votre première apparition sur la scène globale à une coupe du monde, mais nous savons que vous allez faire honneur à la femme africaine. Aujoiurd’hui, je ne veux pas vous parler de vos exploits techniques, puisque vous les avez confirmés. Mais, je vais plutôt parler brièvement d’un sujet qui me porte à cœur.
Que tous dans cette salle, hommes, femmes, joueuses, journalistes, vous êtes tous impliqués de près ou de loin. Ici, le façonnage de la société camerounaise, celui de la jeune fille camerounaise, en modèle pour la société. Nous savons tous que le football est une leçon de la vie. Les joueuses sur le terrain et hors du terrain apprennent la discipline et le respect, l’hygiène de vie. Elles apprennent à jouer en équipe, à partager ; elles gagnent, elles perdent, elles tombent, elles se relèvent, elles se blessent, elles reviennent, bref, toutes les leçons de la vie, elles l’acquièrent grâce au football. Et grâce à votre travail qui parfois passe inaperçu parce qu’il est moins tangible, vous façonnez des générations de femmes fortes, qui pourront rendre à leurs sociétés ce que vous leur avez appris.
Je souhaite beaucoup de chances à nos joueuses camerounaises, qui sont un modèle pour d’autres filles du continent qui auraient aimé être à votre place, mais pour diverses raisons, que ce soit religieuses, culturelles ou sociales, elles n’ont pas eu le courage d’affronter les tabous que vous affrontez. Et pour cela, elles comptent sur vous pour les représenter mondialement, et on l’espère bien, pour revenir avec le trophée.
Armel Kenné