Les dérives à la fédération camerounaise de football sont légions. Cette assiciation membre de la FIFA s’enlisse jour après jour dans une crise de gestion qui va couler le football camerounais pendant plusieurs décennies. On a connu la longue descente dans l’enfer du football ghanéen. Porte-étendard du football africain dans les années 60 et 70, ce pays a vu son fleuron persister dans la bêtise durant pratiquement 30 ans. L’ACFAC constate avec regret de graves atteintes au droit associatif et à la gabegie en bande organisée.
Le Cameroun, qui a Samuel Eto’o Fils comme président de fédération, est tranquillement en train de s’enliser. Camfoot a été l’un des seuls médias à dénoncer la cacophonie ambiante au sein de cette fédération. Et désormais, les clubs n’ont plus peur de monter au créneau pour dire leur mal-être dans cette mal et non gouvernance.
L’Association des Clubs Amateurs du Cameroun (ACFAC) a tenu son assemblée ordinaire à Yaoundé ce mercredi. Les présidents de clubs amateurs ont donc dénoncer ces pratiques d’un autre monde de cette manière: Verbatim…
ACFAC: sur la situation qui prévaut à la Fécafoot
L’un des points inscrits à l’ordre du jour était une discussion sur la situation qui prévaut actuellement à la Fédération Camerounaise de Football (FECAFOOT). Le Bureau Exécutif de l’ACFAC a relevé avec regret de graves irrégularités dans le fonctionnement de la FECAFOOT, notamment :
- la non-publication à ce jour des statuts et des textes règlementaires de la FECAFOOT adoptés le 27 août 2022, ce qui crée une insécurité juridique pour l’ensemble des membres de la FECAFOOT à l’exception d’un petit groupe d’individus ;
- la modification anti-statutaire et illégale du mandat en cours du Président de la FECAFOOT, de quatre (04) ans à sept (07) ans; »
- l’opacité totale dans la gestion financière de la FECAFOOT dont les membres que sont les clubs ignorent tout du budget adopté le 27 août 2022 alors que par le passé, le montant du budget annuel de la FECAFOOT ainsi que les recettes et les dépenses prévisionnels étaient à la portée des membres;
- l’exclusion des compétitions, sans motif valable, de certains clubs notamment Jeunesse Stars de Yaoundé et Etoile Filante de Garoua;
- la propension à recourir, en violation des Statuts de la FECAFOOT, aux juridictions de droits communs pour des litiges d’ordre sportifs;
- le manque de transparence et d’objectivité dans le choix des sélectionneurs et des joueurs des équipes nationales de toutes les catégories…
Le Bureau Exécutif de l’ACFAC regrette en outre le fait que les clubs de football amateur du Cameroun n’ont pas reçu les retombées financières directes de la Coupe du Monde 2022 contrairement aux éditions 2002, 2010 et 2014 qui ont vu la participation du Cameroun.
Finalement, le Bureau Exécutif de l’ACFAC s’étonne du silence du Ministère des Sports et de l’Education Physique qui s’est apparemment détourné de son rôle de tutelle prévu aux articles 87, 88 et 89 de Loi n° 2018/014 du 11 juillet 2018 portant Organisation et Promotion des Activités Physiques et Sportives au Cameroun.