Selon la presse égyptienne, le président de la Confédération africaine (CAF) serait suspecté d’avoir attribué des retransmissions de plusieurs compétitions à la société Lagardère sport, ce qui constitue un délit en Égypte. La réaction de la CAF a été immédiate.
«Le Caire, 5 janvier 2017 – Des informations erronées, publiées par la presse égyptienne depuis hier, et largement relayées à travers le monde, font état d’une recommandation faite au Procureur général de l’Egypte, de poursuites pour corruption contre le président de la Confédération Africaine de Football. Ladite recommandation serait le fait de l’Autorité égyptienne de la concurrence, qui accuse la CAF de violation des règles de la concurrence en vigueur en Egypte, dans la procédure d’attribution des droits commerciaux pour certaines compétitions de la CAF, pour la période 2017-2028.
Il est à noter que dans la lettre adressée à la CAF par l’Autorité égyptienne de la concurrence, il n’est point fait mention de poursuites quelconque contre le président de la CAF que ce soit pour des faits de corruption ou autre chose.
La CAF rappelle que son Comité Exécutif, après évaluation des différentes options soumises, et dans le strict respect des clauses contractuelles existantes, a marqué son accord pour le renouvellement du contrat avec Lagardère Sports pour le cycle 2017-2028. Ce qui a été fait au mois de juin 2015. Ce contrat garantit au football Africain un accroissement substantiel des revenus et d’importants financements pour le développement du football continental.
La CAF tient à préciser que le contrat avec Lagardère Sports ne contrevient en rien à une législation nationale ou supranationale, tel qu’établi par des opinions juridiques catégoriques à ce propos. Les zones de commercialisation des droits audiovisuels ne s’appliquent pas qu’aux compétitions de la CAF, mais correspondent à un découpage universellement admis et reconnu. Notamment dans la commercialisation des droits des évènements sportifs. Il est à noter que même pour la Coupe du monde, les droits commerciaux sont cédés pour plus d’une édition dans la zone Mena (Moyen-orient et Afrique du Nord). Aucune commercialisation n’est faite pays par pays. Ceci est également valable pour l’essentiel des championnats européens.
La CAF, qui gère convenablement et en toute indépendance le football Africain depuis 60 ans, en s’astreignant au strict respect de ses statuts et règlements, de ses engagements contractuels et des législations en vigueur, reste disposée à collaborer avec toutes les instances et institutions sur le continent africain et au-delà.»