Arrivé à Yaoundé aux environs de quatre heures lundi matin, le nouveau sélectionneur des Lions Indomptables a eu une journée plutôt chargée. Après le petit déjeuner à l’hôtel Mont Fébé l’ancien coach du Togo à la coupe du monde est allé dérouler son programme au ministre des sports avant de rendre une visite de courtoisie au département technique et du développement de la Fecafoot où il a été reçu par Dominique Wansi. Son périple dans la capitale a pris fin au stade omnisports Ahmadou Ahidjo qui l’a vu vaincre le Canon de Yaoundé lors de la finale de la Champion League Africaine (2000). C’est par Douala à la KSA que le nouveau coach des lions aurait dû terminer mais pour cause de fatigue le voyage a été finalement reporté pour le lendemain.
Pour une histoire de vol, Otto Pfister le nouvel homme fort du banc de touche des Lions Indomptables n’a pas eu droit à l’accueil souvent réservé aux entraîneurs expatriés qui arrivent chez nous. Prévu pour fouler le tarmac de l’aéroport international de Yaounde Nsimalen a 5 h 45, le Dja de la compagnie national Camair est arrivé a 4 h 45 c’est-à-dire une heure plus tôt. L’avion aurait bénéficier des faveurs du vent, ce qui a accélerer sa cadence. Il faut dire cette explication donnée par le directeur administratif des équipes nationales Andre Nguidjol Nlend ne convainc pas beaucoup notamment les responsables de la Fecafoot. Dr Francis Mveng, vice-président et représentant de la Fecafoot est arrivé a l’aéroport à 5 h 30. « Je ne comprends pas pourquoi jusqu’à hier encore, le responsable de la communication du ministère des sports nous confirmait que le coach arrivait a 6h. Et si jamais il y a eu un changement pourquoi on ne nous a pas dit par téléphone pour nous permettre de revoir notre programme ? » nous a-t-il confié. Même les journalistes qui sont arrivés a 5h n’ont pas pu rattraper le septuagénaire. « Il n a pas traîné ici. Dès qu’il est sorti de l’avion, il est descendu et les gens le suivaient avec son sac « ; nous confiait un inspecteur de police de service à l’aéroport de Nsimalen. Beaucoup pensent que le ministère des sports auraient manigancé de façon que l’on n’ait accès au nouveau sélectionneur qu’après leur briefing, même téléphonique à cause des diverses récations que suscite sa nomination puisque le directeur administratif des équipes nationales, Andre Nguidjol Nlend et Omgba Blaise, le sous directeur de la préparation et du suivi des sportifs de haut niveau au ministère des sports étaient présents à son arrivée. C’est sans trompette ni tambour que Mr Pfister a donc regagné l’hôtel Mont Febe où il a été installé. À la meute de journalistes qui se sont rués vers son hôtel après le constat de son arrivée, il demandera de lui laisser le temps de récupérer jusqu’à 8 h 30. Il descendra finalement vers 8 h 45 pour retrouver au bar de l’hôtel son adjoint Gweha Ikouam Fils et le directeur administratif des équipes nationales, André Nguidjol Nlend. Otto Pfister répondra à quelques questions de la presse avant de s’entretenir avec son adjoint, Gweha Ikouam. Ce dernier lui remettra une liste de soixante joueurs Camerounais évoluant à l’étranger qu’il a soigneusement concocté.
Otto Pfister rassure le ministre des sports
La prochaine étape de la journée de Otto sera le ministère des sports. À son arrivée dans le cabinet du ministre, le décor est planté. Tous les hauts responsables du sont présents, mais on note l’absence des responsables de la Fecafoot. Le ministre Augustin Edjoa d’entrée de jeu le rassurera : » vous avez la confiance du ministère des sports, du gouvernement Camerounais. Les camerounais aiment beaucoup leur équipe nationale. Travaillez sans crainte pour nous donner les résultats. Vous avez notre soutien. « La parole sera ensuite donnée a l’hôte de marque qui en profite pour marquer l’instant : » Je sais que le football est une religion au Cameroun. Avec le potentiel que le Cameroun a, on peut faire quelque chose. Je suis un homme de terrain, 24 h sur 24 je serai au travail. (…) Je vais m’installer au Cameroun. Je suis contre les entraîneurs qui ne sont pas présents, qui jouent un match et rentrent en Europe et attendent le prochain match pour venir. (…) Je sais qu’en Afrique, il n’y a pas les moyens. J’ai toujours su travailler avec les moyens de bords et je dis la Can c’est bien, mais il y a un travail préalable à la base. Je suis prêt à me déplacer avec mon collaborateur dans les coins les plus reculés du Cameroun pour travailler. (…) Il y a beaucoup d’entraîneurs qui arrivent en Afrique avec les programmes de travail sur trois à cinq ans et à la fin ils ne font rien de tout ça. Moi je sais ce que j’ai à faire, je dois travailler à la base. « Otto Pfister, pendant son speech, va arracher des salves d’applaudissements. L’avant dernier arrêt du périple Otto Pfister était l’immeuble siège de la Fecafoot a Tsinga. Là bas c’est Dominique Wansi, le chef du département technique et de développement qui l’accueille et le conduit dans son bureau. Après 20 minutes d’entretien à hui clos, Mr Wansi fait le résumé : » on a eu un bref échange, mais le contact était chaleureux. Nous lui avons parlé des caractéristiques du football Camerounais vous savez que chaque pays a son expression et son football, nous avons été clair sur les rôles des uns et des autres. Il est là pour la prospection c’est-à-dire qu’il faut qu’il trouve au niveau national une stratégie nationale pour gagner. Il doit discuter avec les entraîneurs. ». Le dernier acte de son périple l’a conduit au stade omnisport Ahmadou Ahidjo de Yaounde. Il a retrouvé avec bonheur la vieille battisse récemment retouché par les japonais. » Je me souviens de cette tribune. C’est là bas que j’ai reçu la médaille après notre victoire sur le Canon de Yaounde pour le compte de la finale de la champions league africaine « . Le coach Allemand a décidement aimé le nouveau visage du stade : » C’est bien maintenant; le stade est très propre. Je me souviens qu’en 2000 ça ne ressemblait a rien. C’est vraiment bien, le gazon est de bonne qualité « . Apres l’étape du stade omnisports Ahmadou Ahidjo la suite de son programme prévoyait un déplacement à la Kadji Sports Academy de Douala pour prendre contact avec les joueurs sélectionnés par Gweha Ikouam pour les lions A’.
Otto Pfister ne veut plus écouter les medias
Pour cause de fatigue, cette étape a été annulée à la dernière minute. Il avait clairement signifié qu’il rentrerait ce mardi parce qu’il doit jouer en championnat jeudi avec son club. Le ministre des sports a tenté de convaincre le président de la Fecafoot Iya Mohammed de revoir son programme pour que Otto Pfister soit installé ce mardi. Le président de la Fecafoot qui est par ailleurs directeur général de la Sodecoton a indiqué qu’il n’était pas possible pour lui de revoir son emploi de temps puisque ce mardi il préside à Garoua, siège de la Sodecoton, l’ouverture de la saison cotonnière. Un évènement d’une grande porté pour l’entreprise qu’il dirige puisque c’est à cette occasion que les délégués du personnel sont élus. Selon nos sources pendant toute la nuit de Lundi, les tractations ont eu lieu à l’effet de convaincre Mr Pfister de retarder son voyage, ce qu’il n’aurait accepté que vers minuit. Puisqu’il sait que sa nomination ne fait pas l’unanimité, Mr Pfister se refuse à écouter la radio et la télévision et aurait demandé à ses proches en Europe de ne plus lui répercuter ce que la presse camerounaise pense de sa nomination. Il sera donc installé ce mercredi à 15 h au Yaounde Hilton Hôtel. Guy Nsigue à Yaoundé
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