Pointée du doigt à cause du retard accusé dans les travaux de construction du complexe sportif d’Olembé, la société italienne Piccini qui pilote le chantier de cette infrastructure sportive d’une capacité de 60 000 places, était face à la presse ce lundi matin à Yaoundé pour tenter d’apporter des éclairages à cette situation embarrassante pour le pays hôte de la Can 2019.
Le stade d’Olembé sera prêt pour la Can 2019 ! C’est le principal message à retenir de la conférence de presse donnée ce lundi 17 juillet 2017 à Yaoundé par les techniciens italiens en charge de la construction de cette infrastructure d’un investissement d’un montant de 163 milliards de Fcfa co-financé par la Banque italienne Intesa San Paolo et l’Etat camerounais. Mis au banc des accusés à cause du niveau d’avancement amorphe de ce chantier, la société italienne Piccini avec laquelle les marchés ont été signés en décembre 2015 et la première étude déposée vers mars 2016, a voulu remettre la balle au centre et sortir de l’esprit des camerounais, les inquiétudes et la crainte permanente d’un retrait de l’organisation au pays de Roger Milla.
Et pour mener l’offensive, qui de mieux que Samuela Isopi, l’ambassadeur du Cameroun à Yaoundé qu’entouraient pour la circonstance, Marc Debandt, le directeur du projet , Gabriel Ngaha, le chargé de missions et la tête de proue du projet Eloy Suarez, l’architecte du stade d’Olembé. Se sentant sous pression, les orateurs ont commencé par un petit procès de la presse qui, au regard des travaux qui piétinent, a plusieurs fois, tirer la sonnette d’alarme en indiquant qu’il y’a péril en la demeure. Confessant d’entrée qu’il y’a eu quelques difficultés dans la phase de financement et le démarrage des travaux proprement dite, la société Piccini refuse qu’on la croit incompétente dans la réalisation d’un tel gros œuvre.
Piccini peut
« J’ai entendu dire que le groupe Piccini n’est pas spécialisé dans la construction des stades. Il faut d’abord dire qu’il n’y a pas un groupe dont la spécialité est la construction des stades. Il y a seulement des groupes qui vont les travaux de construction », précise l’ambassadeur, visiblement en colère contre ceux des journaux qui ont tenté d’assimiler le retard dans les travaux à un aveu d’impuissance de Piccini. Et pour mieux défendre l’entreprise, elle évoque quelques états de service. « C’est elle qui a conduit les travaux de construction du stade olympique de Rome et celui d’Athènes. De même que le stade de Turin qui restent des références à travers le monde. Pour le stade d’Olembé, le groupe a mis ensemble, la meilleure équipe prête à mouiller le maillot et à doter le Cameroun d’une infrastructure de qualité et aux normes internationales », confie le numéro 1 de l’Italie au Cameroun.
En attendant le premier bateau…
Passée la tempête autour des questions techniques et financières, l’entreprise apprend-t-on, a procédé au déforestage du site de 320 000 m2, équivalent à environ 15 kilomètres de route, a bouclé avec les remblais et n’attend plus que le premier bateau de matériaux préfabriqués en béton censé accosté au port de Kribi dès le mois d’août prochain. « Les travaux avec le béton vont durer quatre mois ou cinq au plus ; puis, suivront les constructions métalliques qui vont déboucher au début du mois de mars sur le montage de la toiture. Cette opération va courir jusqu’en juillet et les premières finitions prendront les relais jusqu’en fin octobre; le stade sera livré », rassure Marc Debandt.
A en croire ce dernier, la dernière visite des inspecteurs de la Confédération africaine de football (Caf) en octobre 2018, interviendra lorsque le stade sera d’ores et déjà prêt à abriter les matchs de la Can 2019. En effet, priorité a été accordée aux exigences de l’instance faitière du football camerounais. C’est pourquoi seuls le stade et ses deux annexes ainsi que les voies d’accès seront construits en premier. Les autres composantes du complexe que sont : le gymnase comprenant des aires de basketball, de volleyball, de tennis et une piscine ainsi que le centre commercial qui comptera trois salles de cinéma et une structure d’hébergement de 70 chambres et un grand restaurant, attendront.
C.D.