Rebondissement dans l’affaire de relecture rapide des textes de la Fédération camerounaise de football (Fécafoot), prescrite par le ministre d’Etat secrétaire général de la présidence de la République dans son communiqué du vendredi 23 avril. Joseph Sepp Blatter, le président de la fédération internationale de football association (Fifa) vient d’écrire au ministre de la Jeunesse et des sports Siegfried David Etamè Massoma.
L’instance faîtière du football mondial écrit au ministre de la Jeunesse et des sports au sujet du processus de relecture rapide des textes de la Fédération camerounaise de football.
Rebondissement dans l’affaire de relecture rapide des textes de la Fédération camerounaise de football (Fécafoot), prescrite par le ministre d’Etat secrétaire général de la présidence de la République dans son communiqué du vendredi 23 avril. Joseph Sepp Blatter, le président de la fédération internationale de football association (Fifa) vient d’écrire au ministre de la Jeunesse et des sports Siegfried David Etamè Massoma qui, le 7 mai dernier, a créé la commission chargée de relire rapidement les textes organiques de la Fécafoot. Cette commission présidée par Omer Nguewa doit remettre sa copie au Minjes au plus tard le 7 juin prochain. Il ne lui reste donc plus que quinze jours.
Dans sa lettre (voir fac-similé) rédigée à Zurich mercredi 26 mai, en guise de réponse à celle du Minjes qu’il avait reçue le 7 mai de la Mission permanente de la République du Cameroun auprès des Nations unies à Genève en Suisse, le n° 1 de la Fifa, Joseph Sepp Blatter, donne au sujet de la commission de relecture des textes de la Fécafoot créée par le gouvernement camerounais, le point de vue de l’association au-dessus de laquelle il trône. Bien qu’elle ne s’oppose pas à cette commission mise en place par les autorités camerounaises, la Fifa fait quelques précisions : les travaux de cette commission doivent s’effectuer sur la base des statuts-types de la Fifa, les recommandations émises par les personnes chargées de relire rapidement les textes de la Fécafoot doivent être adoptées conformément aux dispositions statutaires de la Fécafoot.
Ingérence !
Après lecture de cette correspondance de Joseph Sepp Blatter, nombre d’observateurs avertis pensent que la relecture des statuts de la Fécafoot depuis 1999 la réforme d’avril 2003 n’avait concerné que trois points : le championnat national de football de 1ère division qui est passé de 16 à 18 clubs et se joue désormais en deux poules, la mutation de la qualité des finances de la Fécafoot qui sont passées de deniers publics à fonds d’une association privée et le refus aux cinq personnes nommées par le Minjes à l’assemblée générale de l’instance dirigeante du football camerounais de postuler à un poste au bureau directeur sont conformes à ce que Sepp Blatter appelle statuts-types édictés par la Fifa. Les textes actuels de la Fécafoot avaient été élaborés à la base de ceux édictés par la Fifa qui, à l’époque, avait pour la circonstance, envoyé à Yaoundé un de ses émissaires, le nommé Vincent Monnier.
En clair, par cette lettre, Joseph Sepp Blatter utilise des termes courtois pour, très poliment, mettre en garde l’Etat du Cameroun représenté par le Minjes, pour ce qui est de l’immixtion du gouvernement dans la gestion de la Fécafoot. L’Etat du Cameroun devrait en fait se conformer aux statuts de la Fécafoot tant qu’ils ne sont pas contraires aux lois nationales (la Fécafoot fonctionne selon la loi camerounaise de 1990 sur les associations), aux principes et aux statuts-types édictés par la Fifa. Donc, tout amendement d’une disposition quelconque des statuts de la Fécafoot, émanant de l’Etat ou d’une structure qu’il a créée, ne pourrait être adopté que par l’assemblée générale de la Fécafoot, statutairement compétente.
Le pontif du football mondial va plus loin en rappelant au Minjes les différents domaines dans lesquels l’Etat peut intervenir dans la gestion du football dans un pays : la gestion des stades, les équipes nationales et la sécurité pour les grands matches. Ceci devant évidemment être basé sur un dialogue respectueux à la fois de la souveraineté des Etats et de l’autonomie des fédérations, pour permettre, dans la transparence et la coopération, le développement harmonieux du football. Des thèmes qui, selon Sepp Blatter, sont d’une grande importance. Tout comme les autres termes de sa lettre qui poussent nombre d’observateurs avertis à se poser la question de savoir s’il était opportun pour le gouvernement camerounais de reporter l’assemblée générale de la Fécafoot à 24 heures de sa tenue. Après que ce gouvernement s’est tu trois semaines durant face aux multiples plaintes venant des provinces au sujet du déroulement des opérations de renouvellement des organes dans les ligues provinciales de football.
Honoré Foimoukom, Le Messager