Sollicitée à trois reprises aux fins de l’exécution de la décision du Tribunal arbitral du Sport (Tas) au sujet de la crise post-électorale qui oppose Etoile filante de Garoua représentée par son président Abdouraman Hamadou Baba, à la Fédération camerounaise de football (Fécafoot), l’instance que dirige Gianni Infantino, déclare son incompétence à régler de tels différends.
Déterminé contre vents et marées à déloger le nouvel exécutif de la Fécafoot, le président de l’Etoile filante de Garoua vient de recevoir un autre coup qui risque de ralentir sa course folle vers la « vérité », tel que lui-même a placé son combat depuis trois ans.
Le contenu de la correspondance de la Fédération Internationale de football association (Fifa) signée le 26 juin dernier du chef du département disciplinaire de la Fifa, James Cambreleng Contreras, et adressé au concerné, en réponse à ses récentes requêtes, en dit long sur la volonté pour la maison mère du football mondial, à remonter les bretelles à l’inoxydable détracteur de Tombi à Roko Sidiki. Pis, la tonalité et le registre choisis pour exprimer son impuissance à satisfaire l’homme, sont suffisamment éloquents.
Lettre d’information
Ce dernier qui avait écrit trois fois de suite à la Fifa (les 10 mars, 24 avril et 1er juin 2017 Ndlr) insistant si ce n’est menaçant l’instance faîtière de faire respecter une décision du Tas qui lui donnait raison dans un dossier lié aux élections (illégales) des dirigeants actuels qui règnent en maître au palais de Tsinga, a finalement reçu une réponse négative à sa sollicitation.
La Fifa a donc décidé, sous la plume de son chef du département disciplinaire, de servir une lettre d’information en guise de réponse. La correspondance rédigée à Zurich et dont Camfoot a obtenu copie, est une espèce de leçon sommaire aux missions dévolues aux différentes Commissions spécialisées de la Fifa.
Procédure de recours
A preuve, James Cambreleng Contreras avise d’entrée: « La Fifa n’est pas une instance d’exécution des décisions prises par le Tas au cours d’une procédure de recours contre une décision prise au niveau national, c’est à dire, sans qu’aucun organe de la Fifa ne soit impliqué ». Et de poursuivre, « En effet, selon l’Article 64 du Code disciplinaire de la Fifa, la Commission de discipline de la Fifa est uniquement compétente pour connaître des cas de non-respect de décision d’un organe, une Commission ou une instance de la Fifa ou par une décision consécutive du Tas en appel ». Suffisant pour exprimer son regret de ne pouvoir se prévaloir d’une compétence que son champ d’action ne la lui permet. « Dès lors, nous avons le regret de vous informer que la Fifa n’est pas compétente pour exiger à ce que soit exécutée ladite décision », tranche Cambreleng Contreras.
Convention de New-York
Après donc avoir déclaré l’incompétence de la Fifa face à la requête d’Abdouraman, l’expéditeur de la lettre embrasse une démarche pédagogique en conseillant au demandeur, d’aller feuilleter la Convention de New-York 1958 relative à la reconnaissance et l’exécution des sentences étrangères pour en avoir les idées nettes sur le sujet. Ce d’autant plus qu’« qu’il revient à la Fécafoot elle-même de prendre les mesures qu’elle juge nécessaires en vertu de ses propres règles imposées au niveau national afin de faire exécuter la décision prise par le Tas. »
Il y aura certainement une suite à cette affaire.
C.D.