Jérôme Valke, le secrétaire général de la Fifa, dans une correspondance datée du 10 juillet dernier, en réponse à celle de John Ndeh de le 5 du même mois, ne soutient que le secrétaire général de la Fécafoot reconnu reste le même.
« … Les décisions du Comité d’urgence ont été prises en application des statuts de la Fifa et elles s’imposent à tous les intervenants. Elles doivent être confirmées par le comité exécutif lors de sa prochaine réunion (octobre 2013). Entretemps, elles s’appliquent et ne peuvent être modifiées que par une nouvelle décision du Comité d’urgence, qui a déjà stipulé les conditions pour une levée de la suspension. Elles signifient également que le Comité de normalisation, qui sera nommé tout prochainement sera le seul organe investi du pouvoir exécutif et que toute décision prise différemment sera pas considérée. En ces circonstances, M. Tombi reste le secrétaire général reconnu par la Fifa et les seules autorités représentants la Fécafoot seront celles du Comité de normalisation. Parmi les tâches dévolues au futur Comité de normalisation figure la révision des textes de la Fécafoot, rejoignant un de vos soucis exprimés dans votre courrier. Parmi les tâches dévolues à ce Comité de normalisation figure la révision des textes de la Fécafoot, rejoignant un de vos soucis exprimés dans votre courrier. Ce processus permettra aux différentes sensibilités de s’exprimer afin de trouver la meilleure articulation de la future Fécafoot tout en respectant les principes fondamentaux de la Fifa », écrit Jérôme Valke à Antoine Depadoue Essomba Eyenga, intuitu personae, avec coie à la Caf et à Tombi A Roko. Lui, qui a signé une correspondance, par ordre de John Begheni Ndeh, le 1er vice-président agissant à titre de président par intérim de la Fécafoot, dont l’objet était « recours en révision des décisions du Comité d’urgence de la Fifa du 3 juillet 2013 ». Dans cette correspondance, Essomba Eyenga fustigeait les raisons ayant motivé la décision de suspension du Cameroun par la Comité d’urgence de la Fifa. En même temps, qu’il demandait de ce fait, la levée de cette décision.
Tombi A Roko Sidiki, que nous avons joint au téléphone, n’a pas souhaité réagir par rapport à cette correspondance. Toutefois, les partisans de son camp estime que ce sont « des gens qui n’ont ni qualité, ni titre, qui ont pris la décision de suspendre le secrétaire général. Dès lors que M. Tombi a été empêché d’entrer dans son bureau, il ne peut qu’aller chez lui pour faire valoir son droit, puisqu’il est du côté de la légalité. Le mandat du Comité d’urgence était même déjà échu le 25 mai dernier. Donc il n’avait plus de pouvoir », soutiennent-ils. Tombi A Roko, reconnu jusqu’à présent comme le secrétaire général de la Fécafoot, n’a plus rejoint son bureau depuis le 28 juin dernier, quand il l’a quitté pour se rendre à une convocation au Secrétariat d’Etat à la Défense (Sed). Ce jour, il lui avait été demandé de rentrer au siège de la Fédération ouvrir le bureau de John Ndeh, le premier vice-président, et de rassembler le personnel, pour lui signifier que les pouvoirs, après l’annulation de l’élection du 19 juin par la Commission de recours, revenait à l’ancien ministre des Transports. Ayant refusé de le faire, il s’est vu suspendre de ses fonctions par la Comité d’urgence de la Fécafoot.
Pendant ce temps, une mission conduite par René Sadi, le ministre de l’Administration territoriale et de la décentralisation, ancien conseiller diplomatique de Paul Biya, s’est rendue en Suisse ce lundi dans l’optique de rencontrer Joseph Sepp Blatter, le président de la Fifa. René Sadi est en compagnie d’Adoum Garoua, le ministre des Sports et Evele Malik Atour, le Directeur des normes et du suivi des organisations sportives. L’audience avec Sepp Blatter est prévue ce jeudi.
Antoine Tella à Yaoundé