A 3 jours du début du championnat Élite One, les arbitres grincent encore des dents, la faute à une Fecafoot insolvable.
Les hommes en noir comme on les appelle communément, sont partis pour une nouvelle saison compliquée en terme de finance.
Trois ans d’indigence pour les arbitres qui sont exposés à la corruption et qui faussent souvent l’issue des rencontres. Journaliste en service à Équinoxe Tv, Nana Paul Sabin explique pourquoi les arbitres vont continuer à broyer du noir :
Football: Voici pourquoi les hommes en noir vont continuer à boire du noir
À trois jours du lancement du championnat d’Elite One 2024/2025, les arbitres et arbitres assistants de la fédération camerounaise de football sont dans une situation préoccupante. Depuis trois ans, ils n’ont reçu aucun équipement et sont confrontés à des arriérés d’indemnités estimés à environ 80 millions de FCFA. Les impayés s’accumulent, notamment pour les Coupe du Cameroun et les récentes Supers Coupes.
Lors d’une réunion avec le Secrétaire général de la Fecafoot le 3 décembre 2024, les responsables de l’association camerounaise des arbitres de football (ACAF) espéraient trouver des solutions à leurs revendications. Cependant, ils sont repartis déçus, sans aucune assurance que leurs problèmes seraient résolus. Pire encore, ils craignent que la prochaine saison sportive soit encore plus difficile pour eux.
« Je confirme qu’il y a eu effectivement une rencontre entre l’instance faîtière du Football camerounais représentée par son Secrétaire général et les responsables de l’Association Camerounaise des Arbitres de Football. Six (06) sujets ont été abordés lors de cette séance de travail. Entre autres de ceux-ci, l’apurement des arriérés des impayés des indemnités des arbitres, arbitres assistants, des inspecteurs et instructeurs du Futsal et du beachsoccer depuis au moins deux saisons déjà, la réintégration des corps de métiers au sein des Ligues spécialisées et décentralisées conformément à la loi N°2018 du 11 juillet 2018 et l’article 19 alinéa tille 4 des statuts de la FECAFOOT du 16 novembre 2024; l’amélioration du cadre mieux des conditions de travail des arbitres, la révision à la hausse des indemnités des matches dont la grille actuelle remonte à 2002 de l’époque de Monsieur IYA MOHAMMED, la gestion tatillonne des arbitres; l’absence de listes officielles des arbitres et arbitres assistants, des inspecteurs d’arbitres des compétitions masculine et féminine : l’absence d’un statut d’arbitre et de l’arbitrage, la gestion inappropriée des arbitres par les organes dédiés etc. Au terme de cette séance de travail, il a été retenu la mise en place d’un cadre de travail formel concerté entre FECAFOOT et L’ACAF. Pour le S.G, la FECAFOOT connaît d’énormes soucis financiers mais les différents sponsors sont de retour et les perspectives sont plus intéressantes.
A cet effet, aucun échéancier n’a été défini ni en termes de paiement des arriérés ni en termes de règlement desdites indemnités lors de la nouvelle saison qui est annoncée » explique à Radio Équinoxe, Batié Robert, ancien arbitre et porte-parole de la délégation de l’ACAF reçue hier à la FecafootLes arbitres, anciennement appelés « hommes en noir », sont essentiels au bon déroulement des matchs. Il est donc urgent que la Fecafoot prenne des mesures pour résoudre leurs problèmes et leur offrir les conditions nécessaires pour exercer leur fonction de manière efficace et impartiale.
Nana Paul Sabin, journaliste de sport