A la suite d’Abdouraman Hamadou, le représentant d’Etoile Filante de Garoua, la Fédération camerounaise de football a aussi saisi le tribunal fédéral suisse, dans le cadre de l’affaire qui les oppose.
La « guerre » de la Fécafoot s’est définitivement déportée au tribunal fédéral de Suisse. L’instance juridictionnelle a désormais deux recours sur sa table. D’abord celui d’Abdouraman Hamadou, représentant l’Etoile Filante de Garoua, et depuis peu, le recours de la Fédération camerounaise de football (Fécafoot), dans le cadre de l’affaire qui les oppose depuis l’année 2013. « Grande a été ma surprise de recevoir hier, un avis du tribunal fédéral suisse m’informant que les usurpateurs (c’est ainsi qu’il appelle les membres du Comité exécutif de la Fécafoot, Ndlr.) ont fait l’appel de la sentence du TAS du 27 février 2017 », assure Abdouraman sur sa page Facebook.
De sources concordantes, la Fécafoot aurait saisi le tribunal fédéral suisse dans le but d’interjeter appel du deuxième point de la sentence du Tribunal arbitral du sport (TAS) suscitée, qui confirmait la décision rendue le 12 novembre 2015 par la Chambre de conciliation et d’arbitrage (CCA) du Comité national olympique et sportif du Cameroun (Cnosc), déclarant « nul l’ensemble du processus électoral organisé par la Fécafoot au sein des ligues départementales et régionales, ainsi que celui poursuivi au niveau fédéral du 28 août au 28 septembre 2015 ». Or, ce n’est pas pour le même point qu’Abdouraman Hamadou a saisi le tribunal fédéral suisse. L’ex directeur de Cabinet d’Iya Mohammed, ancien patron de la Fécafoot, lui, a attaqué la sentence rendue par le TAS, le 27 janvier dernier, lequel avait déclaré « irrecevable » son appel au motif que celui-ci n’avait pas respecté le délai d’appel prévu.
Revenir au Comité de 2009
« Dans cette sentence, le TAS dit que nous l’avons saisi tard parce que le délai c’est 20 jours après la notification, et non 21 jours. Pourtant, sur la décision qui nous a été servie le 12 novembre 2015 par la CCA, il est écrit que le délai d’appel est de 21 jours », déclarait alors Abdouraman Hamadou qui a ensuite saisi le tribunal fédéral suisse « pour faire constater que le délai d’appel a été respecté, afin que celui-ci renvoie cette affaire devant le TAS », disait-il sur un plateau télévisé. Son objectif désormais étant de pousser le TAS à se prononcer sur « l’affaire de la réintégration du Comité exécutif de 2009 » à la Fécafoot.
Arthur Wandji