Une Coupe d’Afrique risque se jouer au Gabon et en Guinée Equatoriale, c’est-à- dire derrière nos cases, sans le Cameroun.
La descente aux enfers se poursuit. La série honteuse entamée en Angola n’est pas prête de s’arrêter. Ils ont encore produit une piètre prestation samedi et se sont fait battre au Stade Léopold Sédar Senghor de Dakar par les Lions de la Téranga affamés, plus aguerris et plus entreprenants.
Cette défaite n’a pas vraiment surpris les Camerounais de plus en plus indifférents aux prouesses de Samuel Eto’o Fils et sa bande depuis la déculottée sud-africaine. Ils ne vident plus les rues de nos villes pour un match des cette équipe, ne remplissent plus snacks et ventes à emporter pour vibrer à la folie avec leurs joueurs. Les rendez –vous en tunique vert rouge ou jaune au nom d’une rencontre le cette équipe se prennent de moins en moins dans les domiciles. Et c’est pratiquement la mort dans l’âme ici, les rires moqueurs et les moues dédaigneuses par là que les Camerounais suivent désormais leurs prestations qui frisent le ridicule. Samedi dernier, ce n’était pas le grand engouement des années Milla, Mboma, Song (Magnan). Et c’est avec raison puisqu’ils ont montré ce dont ils sont le plus capables actuellement : Perdre.
Cette défaite de Dakar qui constitue une de trop, est tout simplement le résultat de l’obstination incompréhensible des responsables en charge du football camerounais de ne pas regarder la vérité en face. Le refus de liquider le passif de la Coupe du monde sud africaine. Les tergiversations à poser le vrai diagnostic du mal qui ronge notre football afin d’en apporter un traitement adéquat. Il ne suffit pas de trouver quelques boucs émissaires et de les bannir de l’équipe nationale. Sortir un bricoleur espagnol de dix années de galère ne pouvait non plus être un remède aux cancers qui rongent notre équipe fanion de football. Encore moins la éto’o- dépendance ne saurait être une stratégie efficace.
Amara Traoré, l’entraineur des Lions de la Téranga a dit avant le match de samedi dernier : ‘’ Nous avons une équipe, qui a une stratégie, un système et un plan de jeu…’’ Et l’ensemble était visible au stade Léopold Sédar Senghor samedi dernier. Les Lions de la Teranga ont été plus volontaires. Le vieil Espagnol peut-il sincèrement tenir des propos identiques en ce qui concerne son groupe de stars? Vous avez la réponse.
Cette équipe à qui je refuse dans cette contribution de vêtir du nom Ô combien sacré et mythique de ‘’Lions Indomptables’’ parce qu’elle ne le mérite pas, est sans âme ; dénuée de talents, sans leader ; sans entraîneur ; sans administrateur. Le grand bordel en somme! Et en accord avec Patrick Mboma dans une interview avec Pierrot le Foot retranscrite par le Jour n°899 du Lundi 21 mars 2011 quand il dit : ‘’…j’ai le sentiment qu’il n’y a pas la volonté de bien faire. Que le bordel organisé au Cameroun arrange les intérêts de certaines personnes. Et que finalement, on se contrebalance de l’intérêt général…’’
Les bleus qui se sont délités dans le soap opéra en Afrique du Sud sont en pleine refondation. Laurent Blanc est entrain de reconstruire une véritable équipe avec une jeune génération et quelques rescapés de Nasna en Afrique du Sud. Les français avec humilité ont pu se regarder dans la glace. Ils tentent avec beaucoup de réussite de guérir les blessures de la Coupe du Monde sud africaine. Les responsables de la FFF ont pris leurs responsabilités (Le Président de la FFF Jean-Pierre Escalettes a jeter l’éponge, Michelle Bachelot a changé de portefeuille, Rama Yade a été remerciée, Domenech viré, Anelka banni, Evra et Ribery suspendus etc…) en posant un véritable diagnostic afin de trouver des remèdes adéquats pour remettre sur pied une équipe de France de Football malade et faire oublier le cauchemar de la dernière coupe du monde. Et une équipe est entrain de naître.
Dans les pays sérieux, les victoires ne s’improvisent pas ; elles se préparent et il faut du temps pour faire un véritable travail de fond. Et c’est ce travail fond que les uns et les autres au Cameroun s’entêtent à ne pas initier au grand dam de notre football. Au Cameroun, on aime les résultats immédiats, le calcul permanent à visée immédiate est en faite notre principale maladie. . La construction de l’avenir trop ennuyeuse, surtout qu’elle peut causer des manques à gagner à tous ces saprophytes qui sont entrain de tuer sans le savoir leur poule aux œufs d’or.
En entretenant le statu quo actuel, les Camerounais seront une fois de plus tout simplement sevrés du plaisir que leur offraient les victoires de notre équipe nationale de football il y a belle lurette. Donc, ils se sont déjà accommodés à la honte d’une défaite et sont désormais insensibles. Les perdants ce sont les politiques allez savoir pourquoi et ceux dont les victoires de cette équipe offrent depuis des années la pitance (Journalistes, membres de la Fécafoot, Fonctionnaires du Ministère des Sports et de l’Education Physique et d’ailleurs).
Cependant, une Coupe d’Afrique au Gabon et en Guinée Equatoriale derrière nos cases, sans le Cameroun ? Quelle performance !
Raoul Simplice Minlo