YAOUNDE, 22 mai (Reuters) – Winfried Schafer a dû entamer une course contre la montre pour connaître ses nouveaux joueurs et préparer correctement le Cameroun à la Coupe du monde en Corée du Sud et au Japon.
Le technicien allemand n’a en effet découvert son équipe qu’en septembre 2001, devenant ainsi le quatrième entraîneur du Cameroun en deux ans.
Cette nomination tardive ne lui a laissé que quelques mois pour préparer la Coupe d’Afrique des nations en janvier, dont les Camerounais étaient tenants du titre, puis le Mondial cet été.
En prenant le tête des Lions Indomptables, Schafer a décroché son premier poste hors d’Allemagne. Winfried Schafer, un homme de caractère à la longue chevelure rousse, est un ancien joueur de la Bundesliga où il a joué pour le Borussia Mönchengladbach avec lequel il avait disputé une finale de Coupe d’Europe en 1977, perdue contre Liverpool.
Sa carrière d’entraîneur a commencé dans le petit club de Karlsruhe en 1986, que Schafer a conduit trois fois à la sixième place du championnat allemand.
En 1998, il a ensuite pris les rênes du VfB Stuttgart, puis celles du Tennis Borussia Berlin, club de deuxième division.
Dès sa nomination, Schafer a réquisitionné deux camps d’entraînement en Allemagne pour se familiariser avec les joueurs camerounais.
Sa situation précaire – son contrat court jusqu’à la fin de mois de juin – rappelle celle du Français Claude Leroy qui avait été nommé entraîneur quelques mois avant le Mondial 1998 en France.
Tous les anciens entraîneurs du Cameroun en Coupe du monde étaient d’ailleurs des étrangers: les Français Jean Vincent (1982), Henri Michel (1994) et Claude Leroy (1998), et le Russe Valeri Nepomniachi lors de la fameuse campagne italienne qui avait vu les Lions Indomptables atteindre les quarts de finale en 1990.