Nous n’avons pas encore mis un an à l’UAR mais l’état des lieux c’est une union vivante. Une union qui a connue beaucoup de problèmes mais qui se relève. Vous savez que nous avons coordonné la gestion des grands évènements à travers le continent comme la Coupe du monde en Afrique du Sud ou encore la dernière Coupe du monde au Brésil. Nous avons coordonné un certain nombre d’évènements qui font que nous sommes une union qui est véritablement entrain d’atteindre la maturité.
Quelle est la part de l’UAR dans l’organisation d’un évènement tel que la CAN féminine qui justement se tient au mois de novembre au Cameroun ?
Concernant la CAN féminine, nous avons reçu à Dakar l’invitation d’une structure impliquée dans cette CAN féminine au Cameroun, cette structure nous demandait de l’aide dans la gestion de cet évènement. A l’UAR on sait le faire, nous sommes professionnels et je pense que nous allons apporter notre contribution à la gestion de cet évènement. Mais globalement, un évènement comme celui-là nous essayons de lui donner toute la visibilité dont il a besoin pour attirer du monde. Par ailleurs nous mobilisons nos membres. Nous considérons tous les problèmes qui se posent en termes de retransmission de cet évènement. C’est donc un évènement majeur pour nous et personnellement, je me réjouis qu’il se passe cette année au Cameroun.
Vous avez tenu à Dakar une réunion de travail avec les Directeurs Généraux des télévisions nationales Africaines autour de la question des couts toujours plus exorbitants des droits de diffusions sur le continent. Qu’en est-il ?
Oui ! Il faut dire que nous sommes dans une grande bataille. Tous nos organismes ont ce problème : les coûts exorbitants des droits de retransmission des évènements sportifs. A titre d’illustration : la Coupe du monde de football qui a 64 matchs coûte 5 à 6 fois moins chère que la Coupe d’Afrique des Nations et à chaque édition, les droits de retransmission de la Coupe d’Afrique des Nations sont révisés à la hausse. A ce rythme-là, nos organismes ne pourront plus satisfaire les exigences d’un public de plus en plus intéressé par le football simplement parce que nos organismes n’auront pas de moyens pour payer ses droits. C’est à cet effet que nous avons organisé le 17 mai à Dakar une rencontre des Directeurs généraux des télévisions membres de l’UAR au terme de cette réunion nous avons dit qu’il faut que ça s’arrête. Il faut que l’on arrête de négocier ces évènements individuellement parce que lorsqu’on les négocie individuellement, on ne sait pas sur quelle base tel pays paie tel montant et sur quelle autre base tel autre paie tel autre montant. Ça devient une sorte de jungle ; il faut pouvoir maitriser tout cela. C’est donc aujourd’hui une question éminemment politique. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle j’ai pris part au dernier sommet de l’Union Africaine à Kigali d’où une résolution voté par les Chefs d’Etats va dans les prochains jours lorsqu’elle va être traduite en acte permettre qu’on puisse protéger ces évènements et qu’on puisse protéger les pays Africain.
Est-ce que l’Union Africaine de Radiodiffusion est aujourd’hui en situation de monopole sur le continent Africain ? Si oui est-ce une bonne chose ?
Non nous n’avons pas de monopole bien au contraire… et même si nous avions le monopole aujourd’hui il est très disputé. Il y a des nouvelles structure qui sont venues que vous connaissez et que je ne citerai pas parce que je ne voudrais pas faire leur publicité. Ces structures veulent nous battre sur notre propre terrain. Dans un tel conteste, nous sommes obligé de revoir nos méthodes, nous sommes obligés d’affuter nos armes pour faire face à la concurrence.
Propos recueillis par Levis BAYIHA B. M.