Des sources proches du chantier de construction du stade omnisport de Kouékong, une zone périphérique de Bafoussam, annonçaient la livraison imminente du chantier. Mais visiblement, les travaux prendront encore plus de temps. Selon les mêmes sources, le chantier dont on estimait à 80% le taux d’avancement des travaux, n’a véritablement plus avancé.
« La piste d’athlétisme qui était le plus gros travail restant à faire, n’a vraiment pas avancé. De même que la pose du gazon sur la pelouse », confie l’une de nos sources. Comme raison, on évoque le retour des pluies inappropriées pour la réalisation de certains travaux. Toutefois, en attendant que s’amenuise les pluies, les techniciens chinois et autres manœuvres Camerounais, s’attèlent notamment au revêtement interne et à l’installation de la tuyauterie. La pose des chaises sur les gradins étant déjà achevée. Contrairement au mois d’octobre 2015 avancée au départ, ce n’est visiblement qu’en fin d’année 2015 ou en début 2016 que la région de l’Ouest pourrait enfin avoir son premier véritable stade. Car ceux sur lesquels se disputent depuis des décennies les rencontres sportives sont pires que des champs de patates.
Situé à la lisière des départements de la Mifi et du Noun, précisément au lieu-dit Kouékong, le stade omnisport de Bafoussam fait partie de ceux où se joueront les rencontres de la coupe d’Afrique des nations (Can) masculine 2019, qu’abritera le Cameroun. Soutenu sous forme de prêt préférentiel d’un montant de 190 millions de Yuan chinois, soit environ 9,1 milliards de Fcfa, ce stade jumeau à celui de Limbé déjà achevé, comptera 20 000 places assises.
Malgré l’état d’avancement des travaux, les populations de la région de l’Ouest restent cependant prudentes, pour dévoiler leur joie. Puisqu’ils ont en mémoire, le triste souvenir du stade omnisport situé au quartier Tocket, abandonné depuis plus 30 ans, alors que les travaux avaient atteint plus de 80% de taux réalisation. L’annonce à moult reprises de la reprise imminente des travaux par les pouvoirs publics, s’est avérée à chaque fois, être ni plus, ni moins qu’un canular.
Gaël Tadj