Le président de la Zone Cosafa, Phillip Chiyangwa, qu’on présente comme un proche et un soutien de poids du nouveau président de la Confédération africaine de football (Caf) souhaite que lumière soit faite sur l’attribution des Coupes d’Afrique des nations au Cameroun, en Côte d’Ivoire et en Guinée.
Mauvaise nouvelle pour les pays devant abriter les trois prochaines phases finales de la CAN ! L’après Hayatou s’annonce sous un ciel nuageux. En septembre 2014, la CAF avait attribué l’organisation des CAN 2019, 2021 et 2023 respectivement au Cameroun, à la Côte d’Ivoire et la Guinée. Critiqués à l’époque, ces choix risquent à nouveau de faire l’objet de vifs débats à la suite du départ d’Issa Hayatou de la présidence de l’instance africaine. Proche de son successeur Ahmad Ahmad, le président de la Zone Cosafa (Conseil des associations de football en Afrique australe), Philip Chiyangwa, exige en effet qu’une enquête soit menée au sujet des conditions d’attribution de ces compétitions. « Elles ont été attribuées de manière brutale et politique au bénéfice d’une région. L’Afrique est notre continent et nous avons le droit de poser des questions et de penser que nous avons été abusés. Dans ces conditions, nous remettons en question le statu quo, la localisation de tous les intérêts dans une région », a dénoncé le Zimbabwéen vendredi en conférence de presse.
Vif débat
« Le Cosafa va donc protester concernant certaines compétitions qui ont été attribuées, à tel point qu’une commission d’enquête doit être mise en place. Quels ont été les critères utilisés, etc. ? », argue-t-il. De fait, la concession de ces trois prochaines phases finales avait suscité certaines interrogations, en septembre 2014. L’édition 2019 avait en effet été donnée au Cameroun, pays de l’ex-président de la CAF, plutôt qu’à l’Algérie ou à la Zambie notamment. Mais c’était surtout la désignation de la Guinée pour l’édition 2023 qui avait suscité le plus vif débat, la nomination du pays-hôte pour la 34e Coupe d’Afrique n’étant initialement pas prévue. Ces déclarations de Philip Chiyangwa interviennent alors que le nouveau président de la Confédération africaine de football, Ahmad était présent à Sandton.
Le Cameroun mal parti ?
Le Malgache, qui a battu Hayatou grâce, entre autre, au soutien du Cosafa, a déclaré : « J’assure à mes collègues que je suis un membre du Cosafa. Même si je suis le président de la CAF, je suis un membre du Cosafa avant tout ». Le nouvel homme fort du foot africain soutiendra-t-il Phillip Chiyangwa dans cette démarche, qui ressemble de plus en plus à une tentative de rééquilibrer les forces entre fédérations francophones et anglophones sur le continent ? Entre cette déclaration du Malgache et sa volonté de rompre avec l’héritage de l’ère Hayatou, il est permis de penser que la CAF va se pencher sur ces soupçons.
Faut-il en conclure que le Cameroun dont les principaux chantiers de construction des stades (Japoma et Olembé) piétinent, est mal parti ? On ne perd rien à attendre !
C.D.