Les poulains d’Hugo Broos dont le nul face au Burkina Faso (1-1) n’a pas beaucoup aidé, sont condamnés à remporter le match qui les oppose à la Guinée Bissau demain soir à Libreville. Gonflés à bloc et en quête d’une victoire pour continuer la compétition, Moukandjo et ses camarades n’ont pas droit à l’erreur.
Gagner est impératif pour les Lions indomptables. C’est la seule issue pour Benjamin Moukandjo et ses camarades, s’ils espèrent poursuivre l’aventure dans cette 31e Can où chaque match charrie son lot de surprises. Tenus en échec par une sélection du Burkina Faso solide sur le plan physique, les hommes de Broos doivent absolument faire plier l’échine aux Djurtus de Guinée-Bissau demain soir. Une victoire pour se rassurer et rassurer aussi le public qui n’est pas prêt à parier le moindre sou pour une éventuelle victoire des quadruples champions d’Afrique dans cette compétition. Nul n’est conscient de l’enjeu de ce match que le technicien Belge qui confesse de lui-même que le mot d’ordre reste « le ballon au fond des filets ». Et pour y arriver, le Sorcier blanc devra reconfigurer son Onze entrant à qui on reproche le manque de réalisme.
Vincent Aboubakar, retour gagnant ?
Vincent Aboubakar suspendu lors du premier match, devrait signer son retour. Le come back de l’attaquant du Besiktas en Turquie, sonne comme un bol d’air dans le schéma de jeu du technicien Belge mais également pour le moral de l’équipe. « Son retour est très important. On connaît la qualité de Vincent Aboubakar et le fait qu’il revienne va nous faire du bien. C’est un attaquant très technique, très athlétique et adroit devant le but. Je pense qu’il va apporter sa pierre à l’édifice », confie Georges Mandjeck, milieu de terrain des Lions. L’ancien buteur du Fc Lorient a marqué 14 buts en 50 matches avec le Cameroun, mais il paraît toujours être en quête de légitimité depuis le départ de Samuel Eto’o. « C’est une très bonne nouvelle le retour de Vincent Aboubakar, et j’espère qu’il va changer les choses. J’ai déjà discuté avec lui, et je lui ai dit que tous les 5-6 ans, le Cameroun sort un grand avant-centre. Donc avec le départ de Samuel Eto’o, c’est à lui de prendre la relève. Je lui ai dit qu’il doit le faire, car il a des qualités. Mais il pousse encore les gens à demander le retour de Samuel Eto’o », lance Roger Milla, l’ambassadeur itinérant interrogé par nos confrères de Radio France international (Rfi).
Petit poucet, grandes ambitions
En face, la Guinée Bissau n’est pas un enfant de chœur. Parmi les 16 équipes présentes ici au Gabon, c’est le seul pays à n’avoir jamais participé à une phase finale. Dans leur groupe (E), les « Djurtus » ont terminé à la première place devant le Congo, la Zambie et le Kenya. Lors des Eliminatoires. Ce sera la 3e confrontation entre le Cameroun et le petit poucet de cette compétition. Les deux premiers ayant eu lieu lors de la campagne éliminatoire la Can sud-africaine en 2013. Les Lions, sous la férule de Denis Lavagne, s’étaient imposés lors des deux rencontres. Mais, ça c’était avant. Ce soir, les paramètres, la physionomie du groupe et la métamorphose de la sélection Bissau-guinéenne qui a fait douter le Onze gabonais samedi dernier en match d’ouverture, devraient susciter de la prudence dans les rangs des fauves. Autant le dire, rien n’est joué à l’avance.
Christou Doubena, à Libreville