Il est difficile pour l’heure de savoir si Samuel Eto’o Fils, le capitaine de l’équipe nationale de football fanion du Cameroun, qui a annoncé sa retraite internationale après la victoire (1-0) sur la Libye, va répondre favorablement à l’appel de cœur de sa patrie. Son nom figure néanmoins sur la liste des 25 joueurs présélectionnés jeudi par le coach Volker Finke, pour le stage préparatoire au match contre la Tunisie, prévu le 13 octobre prochain à Radès, comptant pour le troisième tour aller des éliminatoires de la Coupe du monde Brésil 2014.
Seulement, un éventuel come-back du joueur de Chelsea FC ne garantit pas automatiquement la victoire aux Lions indomptables, au vu de ses débuts plutôt tatillons en championnat et en Champions League européenne cette saison.
Ses performances ne sont pas particulièrement rassurantes avec les Blues. Il faut dire que son séjour russe ne lui a probablement pas fait du bien côté purement sportif. Joseph-Antoine Bell avait été bien clair il y a deux ans dans une analyse au vitriol du départ du goléador au pays de Pouchine. Sa saison est simplement catastrophique et sa léthargie commence à durer. Jamais, il n’avait fait un aussi mauvais début de saison. Zéro but en trois sorties, en championnat et en Coupe d’Europe. D’où les inquiétudes qu’il suscite auprès des supporters londoniens et au Cameroun. Car, faut-il le rappeler, la Tunisie reste une équipe extrêmement compétitive, avec une Coupe d’Afrique des nations remportées en 2004 et quatre participations en phase finale de Coupe du monde (1978, 1994, 2002, 2006).
Avec ou sans Samuel Eto’o, le match contre la Tunisie sera très compliqué. «Ce n’est pas parce qu’on les a souvent battus qu’il faut penser que la tâche sera facile. Les Lions indomptables doivent être très forts, jouer à leur meilleur niveau, en associant rigueur et réalisme dans leur jeu», a indiqué Roger Milla .
Pour espérer se qualifier, le Cameroun devra compter non sur l’exploit individuel d’un joueur, mais d’abord sur son collectif conduit par d’autres joueurs d’expérience, à l’instar de Jean II Makoun, Alexandre Song, Stéphane Mbia et Enoh Eyong, etc.
Par Jean Robert Fouda, à Yaoundé