La Fécafoot gestion Iya a pendant quatre années accru les recettes de la Fédération comme jamais cette association nationale gérante du football n’en a connu. Ce qui suscite aujourd’hui toutes les convoitises et rendent les prochaines échéances électorales plus qu’alléchantes.
Les candidatures foisonnent, les anciennes gloires et autres acteurs qui se sont saignés à fond perdu dans ce sport entendent même revenir aux affaires pour partager ce gigantesque gâteau. Dont les bénéficiaires de précédentes parts dans la gestion Iya et de ces prédécesseurs se sont enrichis proprement. Il y a même ceux qui en ont fait de leur mandat d’administrateur ou de délégué à l’Assemblée de la Fécafoot une fonction lucrative. Au détriment de ce que prévoient les statuts. Dans cette ruche, bourdonnante puisqu’elle en est une, il y en a toutefois des ouvriers qui continuent à œuvrer pour permettra au football camerounais de rattraper son retard. Car, il est très grand le fossé qui sépare le football camerounais de ses homologues maghrébins et d’Afrique occidentale, voir de l’Afrique australe.
Et pour cause dans ces pays, il y a eu des hommes et des femmes qui ont décidé de travailler sur une politique sportive d’avenir. Restructurant le football et améliorant ses infrastructures de chez eux. Au Cameroun, cela n’a jamais été le cas dans la matérialisation des faits. En revanche, on l’entend dans les discours. Aujourd’hui où on s’achemine au galop aux prochaines échéances électorales pour le renouvellement des mandats aussi bien dans les Ligues départementales (1er au 8 avril), Ligues provinciales (15 au 20 avril) et aux instances nationales (25 avril)…dans une organisation qui frise des dés pipés, il est plus question de susciter le débat contradictoire pour que les différents candidats depuis les Ligues d’arrondissement où ils devront aller chercher les mandats de la base n’y aillent pas seulement avec des ambitions mercantiles mais avec des ambitions pour construction un football en déliquescence dont seuls les victoires des Lions ont servi longtemps de l’arbre qui cache la forêt.
Quatre coupes du monde participées et autant de coupes d’Afrique remportées et plusieurs autres actions de charmes et rentables comme le fameux coup de cœur de 94 n’ont malheureusement pas permis au Cameroun de gagner le minimum en matière d’infrastructures. Pourtant tout le monde parle de transparence dans la gestion. Les recettes de sponsoring pour ne prendre que cet exemple là sont passées de 7,3% à 35,1% en l’espace de trois saisons pour une valeur absolue de 31,5 millions Fcfa à 1,331 milliards. De quoi féliciter l’action de la commission marketing. Le budget de la Fécafoot a même plafonné à un peu plus de 4 milliards en 2002.
Seulement, il faudrait encore savoir à quoi aura servie toutes ces rentrées.
Mathieu .N.Njog, Global Football