L’Afrique du Sud a rejeté jeudi les accusations de corruption lors de l’attribution par la Fifa du Mondial-2010, le ministre à la Présidence Jeff Radebe assurant que son pays avait « reçu un audit impeccable ».
« Ernst&Young est un cabinet d’audit renommé. Lorsque nous avons organisé la Coupe du monde de la Fifa en juin (2010) nous avons reçu un audit impeccable (…) Il n’a jamais été suggéré qu’une quelconque infraction ait eu lieu en Afrique du Sud« , a-t-il déclaré lors d’un compte-rendu du conseil des ministres pour la presse au Cap.
M. Radebe, lui-même membre du comité organisateur à l’époque, a rappelé que le président de la Fifa Sepp Blatter avait salué l' »excellente Coupe du Monde » organisée par l’Afrique du Sud. « Il nous avait mis une note de 8 ou 9/10 », a déclaré M. Radebe.
L’acte d’accusation de la justice américaine publié mercredi accuse le gouvernement sud-africain et le comité de candidature du Mondial-2010 d’avoir versé dix millions de dollars au Trinidadien Jack Warner, ancien président de la Confédération nord-américaine de football (Concacaf), en échange de trois voix en faveur de l’Afrique du Sud.
Selon l’agence News24, deux des personnes citées dans l’acte d’accusation sont sud-africaines. Les noms ne sont pas dévoilés.
Le Mondial-2010, parrainé par Nelson Mandela dont ce fut la dernière apparition publique, a été un temps fort en Afrique du Sud depuis l’avènement de la démocratie et la fin du boycott sportif et culturel frappant le pays sous l’apartheid. Le football est le sport favori de la majorité noire.