Alors que la réhabilitation du stade Roumdé Adja et la construction d’un hôtel 4 étoiles, dans la perspective de la Can sont déjà au point mort, des inquiétudes planent sur l’aéroport international de Garoua quant à sa capacité à gérer le trafic qu’impose une compétition aussi prestigieuse que le rendez-vous de 2019.
Ciel nuageux, décollage risqué, crash en perspective ! Les nouvelles en provenance de l’aéroport de Garoua ne sont pas du tout rassurantes. A en croire le tri-hebdomadaire l’œil du Sahel dans sa livraison du lundi 10 juillet 2017 le niveau de dégradation des infrastructures du reste vieillissantes, est une sérieuse source d’inquiétudes. La récente visite du ministre des transports, Edgard Alain Mebe Ngo’o et du directeur général des Aéroports du Cameroun (Adc) à l’aéroport international de Garoua ne suffira pas pour autant à dissiper le doute. Des travaux comme le renouvellement de la toiture du bâtiment de l’aérogare passagers et le renouvellement de la peinture du bâtiment sont menés.
Danger sur la piste d’atterrissage
D’autres travaux de réhabilitation, informe le journal, sont annoncés au niveau des toilettes du rez-de chaussés du même bâtiment de l’aérogare-passagers ; l’installation d’un parafoudre pour la protection du bâtiment de l’aérogare-passagers. Les travaux de protection du parking pour avions ont aussi été engagés. Ils se feront en trois phases. Mais rien n’a encore été entrepris sur la piste d’atterrissage. « Je doute que nous puissions être prêts. On ne fait que colmater les trous sur la toiture et même les financements de certains projets d’envergure ne sont pas encore trouvés. Les fissures observées sur la piste d’atterrissage font également peur », signale à nos confrères, un ancien agent de l’aéroport international de Garoua. Selon lui, cet aéroport devrait connaître au même titre que ceux de Douala et Yaoundé, de grandes réfections notamment sur sa piste d’atterrissage.
Atouts de charme
L’aéroport international de Garoua, implanté en 1979 et inauguré en 1982, est l’une des portes d’entrée et de sortie aérienne du Cameroun. Il a été concédé par l’Etat du Cameroun à la Société Aéroports du Cameroun S.A en 1993. Il est situé dans une région « carrefour » favorable aux courants d’échange entre les pays de sous région, ou se côtoient artisans, commerçants, pêcheurs, agriculteurs, éleveurs. Car, la ville de Garoua a la prétention d’induire un tourisme de masse pour les amateurs en dépaysement et de curiosités naturelles. Aura-t-il donc la chance de présenter ces atouts de charmes aux étrangers férus de football africain. Question à deux sous !
C.D.