Trois jours avant l’arrivée de la délégation conjointe Fifa-Caf, l’Association des clubs amateurs du Cameroun (Acfac) a saisi la Fifa pour apprécier sa volonté de résoudre définitivement de la crise qui secoue le football camerounais, mais en émettant dans la foulée certaines réserves.
L’Acfac en pleine surface de réparation de la Fifa. Le courrier envoyé à la Fédération internationale de football association depuis le 3 septembre 2017 et signé d’Henri Claude Balla Ongolo, le président de l’Acfac, n’est pas une lettre d’hommage. Loin s’en faut. Convaincu que l’arrivée des émissaires de la Caf et de la Fifa pour la mise sur pied d’un nouveau Comité de normalisation dont les membres seront connus demain vendredi, contribuera à redonner une nouvelle santé au football camerounais plongé dans l’agonie depuis plus d’une décennie, l’association tient toutefois à apporter quelques orientations dans la démarche qui a conduit à la mise en place de cet organe transitoire.
Retour à l’ordre statutaire
Pour ce faire, l’Acfac qui regroupe en son sein, le cru des présidents de clubs dont l’action dans les instances juridictionnelles ont permis de déchoir l’ancien Comité exécutif à la Fédération camerounaise de football (Fécafoot), Joseph Antoine Bell (Bandjoun Fc), Nkou Mvondo (Ngaoundéré Fc), Akoue Domingo (Jeunesse Star) et Balog John (Authentic Fc) et Abdouraman Hamadou (Etoile filante), n’y va pas de main morte. A en croire l’esprit de la correspondance dont Camfoot a reçu copie, l’art 8, al 2 des statuts de la Fifa ne correspond pas au cas du Cameroun. En général, la mise en place d’un Comité de normalisation intervient lorsqu’un Comité exécutif est suspendu.
Or ici, « dans le respect des sentences de la Chambre de conciliation et d’arbitrage (Cca) du Comité national olympique et du Tribunal arbitral du sport (Tas), la Fifa ne devrait plus mettre en place un Comité de normalisation. Il devrait avoir purement et simplement le retour à l’ordre statutaire, à savoir la reprise en main de la Fécafoot par l’exécutif de 2009 (non suspendu) pour accomplir les missions définies pour le nouveau Comité de normalisation ». Le cas échéant, la Fifa devrait procéder à une consultation la plus large et consensuelle avec les clubs amateurs, avant de nommer les membres de ce Comité de normalisation.
C’est peut être ce qui explique la durée des consultations opérées entre les émissaires de la Fifa et de la Caf et les acteurs de la crise à la Fécafoot, déterminés à mettre fin à la saga des textes querellés qui a plombé la dernière élection au sein de l’instance faitière du football camerounais. Les hôtes du Minsep l’entendront-ils de cette oreille ? On ne perd rien à attendre.
C.D.