L’entraîneur de Vital’o FC du Burundi à quelques
heures du match qui oppose son équipe à Coton Sport de
Garoua est optimiste malgré la défaite au match aller
à Bujumbura. Le technicien croit dur comme fer que son
équipe va quitter le septentrion avec dans ses valises
le ticket qualificatif pour les 16eme de finales de la
ligue des champions.
Qu’est ce qui n’a pas marché pour que votre équipe
tombe à domicile contre Coton Sport de Garoua ?
Comme j’aime le dire, j’ai une équipe de jeunes
garçons où l’expérience n’est pas encore sérieusement
acquise surtout quand on joue devant notre public
puise qu’on a un grand public qui exige beaucoup, on
joue souvent sous pression je pense que c’est cette
pression qui a fait que l’équipe n’a pas carburé à 100
%, deuxième chose c’est que nous reconnaissons la
force de l’adversaire qui s’est bien exprimé et avec
beaucoup de calme, sans précipitation ils ont tenu
jusqu’à la fin, c’est vrai qu’on a eu beaucoup
d’occasions et on ne les pas exploité, Coton nous a
vraiment opposé une résistance farouche jusqu’à la fin
du match, je pense que ce sont ces deux facteurs qui
ont fait qu’on ne gagne pas chez nous.
Vous pensez qu’il est possible pour Vital’o FC de
renverser la tendance ici à Garoua ?
C’est la loi du football, on a joué une mi-temps et
demain on va jouer la deuxième et dernière mi-temps,
on espère sinon on ne serait pas venu.
Qu’est ce qui va constituer votre point fort ce
dimanche pour venir à bout de Coton Sport ?
C’est la détermination, on est condamné à gagner, ce
n’est pas une condamnation à mort mais on doit faire
le maximum sur le terrain et les arbitres vont nous
juger.
Quelles sont les forces et les faiblesses du
représentant camerounais ?
Coton sport est une équipe où les joueurs ont
apparemment joué ensemble pendant longtemps, c’est une
équipe on dirait qui est bien soutenue, c’est une
équipe bien entraînée, c’est une équipe soudée qui a
une bonne cohésion, c’est une équipe qui est bien rodé
c’est ce que nous avons constaté chez nous lors du
match aller. Pour ce qui est des faiblesses laissez
moi profiter de ses faiblesses si j’en aie vu, ce
n’est pas le moment de dévoiler les faiblesses de
Coton Sport.
On vous a vu travailler les tirs au buts vous pensez
que le match de ce dimanche peut se terminer par cette
épreuve fatidique ?
Nous devons tout travailler, on doit tout mettre en
marche parce que s’il arrive qu’on joue les tirs au
buts il faut être prêt, en tout cas c’est un exerce
comme tant d’autres.
Vous êtes sur le banc de touche de Vital’o FC depuis
1986, c’est dire que vous vous plaisez dans cette
équipe ?
Je voudrais vous dire que j’ai moi-même joué dans
cette équipe entre 1970 et 1973 avant de partir
ailleurs pour les études, quand je suis rentré 16 ans
après, j’ai décidé d’entraîner mon équipe, je suis là
je me plait beaucoup, je suis content d’entraîner une
équipe dont j’ai moi-même porter les couleurs il y a
beaucoup d’années, ce n’est pas le salaire qui me
retiens là bas c’est l’amour pour l’équipe et puis
côté salaire même je ne suis pas mécontent.
Mais vous avez quand même fait une pige de 5 ans au
Rwanda entre 2000 et 2005 avant de rentrer à la maison
?
Justement les Rwandais qui connaissaient mes talents
ont fait appel à moi c’est des voisins directs, je
suis allé là bas c’est justement pendant la période de
la trêve de championnat au Burundi, je suis même venu
au Cameroun en 2003 avec une équipe du Rwanda pour
jouer contre Fovu de Baham à Douala.
Est-ce qu’on peut avoir une idée du niveau du
championnat du Burundi ?
Le niveau du championnat du Burundi est entrain de
monter actuellement, ça fait un bon bout de temps il
y a une génération qui est parti, une génération qui a
fait une dizaine d’années au top niveau après il y a
eu les problèmes à la fédération comme vous le savez,
comme dans toutes les fédérations africaines c’est une
maladie, il y a eu cette maladie chez nous aussi entre
2000 et 2005 le championnat était pratiquement
inexistant, de ce fait il y a eu beaucoup de
découragement, vous savez que sans championnat on ne
peut pas produire de bon résultat. La génération
actuelle est très jeune, la moyenne d’âge est de 19
ans, je pense que d’ici deux ou trois ans, le
championnat du Burundi va retrouver son ancien niveau
qui était bien apprécié en afrique.
Est-ce qu’il y a des Camerounais dans ce championnat ?
Il y avait deux camerounais dans notre championnat
mais je crois que actuellement ils sont partis, un est
parti à Hongkong et l’autre en Tanzanie. Les
Camerounais sont plutôt nombreux à côté de chez nous
au Rwanda, il y a un club là bas qui s’intéresse
beaucoup aux Camerounais, il s’agit de APR FC du
Rwanda, il y a même un Camerounais qui joue dans cette
équipe qui a marqué dernièrement contre Zamalek.
Propos recueillis par Guy Nsigué à Garoua