L’élection à la présidence de la Fédération camerounaise de football (Fécafoot) approche à grands pas. Le temps est aux annonces de candidatures. Après Joseph Antoine Bell, dimanche dernier, c’est au tour d’un autre acteur du football de se lancer à la conquête de l’instance qu’a laissée Iya Mohammed. Jules Nyongha, puisqu’il s’agit de lui, a officiellement présenté sa candidature à la presse ce jeudi, à Yaoundé.
L’ancien sélectionneur national veut croire que l’avenir du football camerounais se construira avec lui, « au sommet » de la pyramide.
Avez-vous confiance au processus électoral actuel, après les récents incidents qui ont eu lieu à l’Ouest et dans le Littoral ?
Il s’est passé énormément de choses qui font honte à notre pays ces derniers jours en effet. Nous devons sensibiliser tout ce beau monde qui constituera le corps électoral, afin que cela ne se reproduise pas au soir du 29 novembre prochain. C’est un effort à fournir. Nous devons décrier tout ce désordre que certaines personnes ont instauré dans le milieu du football camerounais, en achetant des gens, en incitant au trouble, des personnes malsaines. Mais quoiqu’il en soi, nous irons aux élections.
Quels seront vos arguments pour rallier le corps électoral à votre cause ?
Nous allons nous rapprocher des électeurs, pour leur proposer notre programme, leur expliquer la nécessité de se rallier à un projet comme le nôtre. Si nous conjuguons nos efforts, il va de soi que nous pourrons les convaincre de rallier notre cause. J’ai la foi en cela. Je pense qu’il faut y aller pleinement. C’est vrai que d’aucuns disent que les dés sont pipés d’avance, mais ils ne sont jamais absolument pipés jusqu’au bout parce qu’il y aura toujours quelque part une certaine prise de conscience. Et c’est ce que je souhaite. Aujourd’hui, il faut que les électeurs votent, pas pour remplir leur ventre, pas parce qu’on leur aura donné de l’argent. Mais qu’ils votent parce qu’il y aura un programme qui va concourir au développement du football camerounais.
Pour vous qui êtes entraîneur, n’est-ce pas un peu prétentieux de votre part de convoiter le fauteuil de président de la Fécafoot ?
J’avais écrit dans mon livre (Coach, ndlr.), qu’on a intérêt à être au sommet, pour apporter toute l’expérience cumulée tout au long de ces quarante dernières années. Et que ça servirait davantage au football, qu’à un seul club ou à la Direction technique nationale (Dtn) où certainement j’apporterai quelque chose. Mais je crois qu’en étant au sommet, on a la possibilité d’agir plus efficacement, de mieux cerner les problèmes du football. Aujourd’hui, les dirigeants de la Dtn par exemple, responsables du développement du football au Cameroun se plaignent de ne pas voir des moyens de fonctionnement. Cela veut dire que ceux qui sont au sommet n’ont pas compris que le développement du football, c’est la Dtn. Et que nous n’en serons pas-là, s’ils avaient compris. Pour quelqu’un qui a tout vu, qui sait par où commencer, où mettre les pieds, je pense que je serai dix fois plus efficace à la tête de la Fécafoot qu’ailleurs.
Qui est derrière Jules Nyongha ?
Il va de soi que j’ai une équipe de travail. Et dans cette équipe, je travaille avec des personnalités du football notamment des joueurs, et il y a également d’autres personnalités qui n’ont pas besoin de se faire connaitre du milieu de la presse. Il est tout à fait anormal de penser que je me suis engagé sur ce terrain en solitaire. Nous sommes armés et prêts à livrer le combat contre les autres, avec nos arguments. Nous avons un programme assez riche, pour convaincre. Nous sommes dans un processus électoral. Tout peut arriver. Je suis prêt à m’allier avec d’autres candidats, de même qu’une autre équipe peut venir s’associer à la mienne. Du moment que nous partageons la même envie de ramener notre football au sommet.
Par Arthur Wandji