Jean Paul Akono a accordé vendredi dernier une interview à nos confrères de la radio nationale. Dans cet entretien, il donne un aperçu des premières actions qu’il posera à la tête des Lions Indomptables. Très au courant des divers clans dans la tanière déjà en sa qualité de membre de la Direction technique nationale, il souhaite réunir et ratisser large. Entretien.
Reportage Vous effectuez un come back dans la tanière des lions indomptables dans une situation compliquée. Est-ce une bonne nomination ? C’est une nomination tout court même si à prime abord, la tâche semble quelque peu difficile parce que nous aurons le 13, non seulement à remonter deux buts, mais à marquer un de plus pour pouvoir obtenir la qualification. Deux buts c’est beaucoup pour une competition éliminatoire comme la CAN, mais je crois aussi que c’est pas impossible aussi de le faire. Le problème pour moi étant de régler un peu certain petits problèmes qui grangrène un peu la taniere des lions. C’est ce dont je vais m’atteler d’ici avant le 13. Quand vous dites petit problème, c’est que vs avez déjà une idée de ce qui ne va pas… C’est exact. Je crois que tout camerounais sait que ça ne va pas d’une manière générale ds le football camerounais et singulièrement au sein des lions avec quelques conflits entre les joueurs par-ci et par là et d’autres conflits qu’on vient encore ajouter. Dès que ces petits problèmes seront arrangés, et comme je l’ai dit, je vais m’atteler à le faire, je crois le reste va être sur le terrain. Je pense aussi qu’il y a un discours que je tiendrais à ces joueurs. Pr ceux que je vais rencontrer bientôt, ce sera de savoir que le football camerounais sombre, l’équipe nationale avec. Il faut relever le football camerounais, il faut relever l’équipe nationale. Il ne nous sera pas pardonné d’être encore une seconde fois, absent à’une phase finale de la coupe d’Afrique des Nations. Donc c’est le Cameroun qui est à terre, et ilfaudrait bien, camerounais que nous sommes tous, et certainement patriotes, il faudrait que cela ne nous laisse pas indifférent. Est-ce que vous n’avez pas pris un gros risque, c’est vrai qu’on va parler de patriotisme, en acceptant… Non on ne peut pas parler de gros risque parce que tout camerounais à qui on offrait cette mission se devait de l’accepter. De toute façon, il n’a rien qu’on peut obtenir sans risque et beaucoup plus au niveau du football, du sport, il y a des risques et il faut justement affronter ces risques là pour rentrer comme on peut le dire dans l’histoire. Si c’est bon, vous allez dire que Jean Paul Akono a une fois de plus réussi. Non, pas Jean Paul Akono, disons que l’équipe a réussi, que les Camerounais ont réussi. N’oubliez pas que pour cette opération, plus que jamais ce jour du 13 Octobre, nous avons besoin de la mobilisation de tous les camerounais. Et il y a comme une sorte de soulagement et subitement aussi comme une sorte de remobilisation. Je crois que cela doit se continuer et on doit encourager les camerounais à se mobiliser le 13 octobre derrière les Lions Indomptables. Et si ce n’était pas bon, vous allez dire que c’était déjà pourri ? Oh non, je ne suis pas de ceux qui le disent, mais je crois que les camerounais eux mêmes analyseront. Samuel Eto’o vous allez certainement le convoquer et quel est le langage que vous allez lui tenir pour qu’il ne dise plus que l’organisation s’est fait dans l’amateurisme ? Sauf avis contraire de la hiérarchie, j’ai envie de faire un déplacement pour rencontrer Samuel Eto’o et je crois que nous allons devisé ensemble et certainement aplanir, ne serait-ce que d’ici au 13, certains problèmes qui l’ont amené à suspendre momentanément sa participation au sein des lions indomptables. Et je crois que patriote qu’il est, camerounais qu’il est, du fond de son coeur et du bout de ses ongles, il n’y sera pas indifférent. De même que je rencontrerais Assou-Ekotto, je chercherais à rencontrer Armel Kana, pour les amener à revenir sur leur décision. Le Cameroun c’est quand même leur pays, le Cameroun a besoin d’eux, leur pays a besoin d’eux. Et en même temps, je vais aussi essayer de rencontrer en Espagne Alexandre Song et Idriss Carlos Kameni, et en France je rencontrerais Jean II Makoun et Nicolas Nkoulou. Vous allez également faire comme les autres, vous allez désigner votre capitaine ? C’est pas un probleme du tout, mais je crois qu’il y a une logique qu’il faudra que je rétablisse, ça veut dire qu’en principe, le capitanat revient toujours au joueur le plus ancien. C’est comme un peu dans l’armée, vous n’allez pas vêtir un général et qu’un colonel commande les troupes. Non. Je crois que cela va de ce principe là et ça me semble être le fait que quand on voit la génération des Lions aujourd’hui, elle est accompagnée des gars comme Samuel Eto’o, Idriss Carlos Kameni, et à un dégré moindre, Stéphane Mbia. Il faut juste rétablir la logique et c’est ce que j’ai envie de faire comprendre aux uns et aux autres. Le défi de Jean Paul Akono c’est quoi ? Si c’est un défi, je crois qu’il faut remettre le Cameroun à sa vraie place au niveau du concert du football africain. Il faut que le Cameroun retrouve sa place et comme je le dis et je le dis encore ici, personne ne comprendra, personne n’acceptera que nous soyons mis une fois de plus de côté par le Cap Vert. Je respecte très bien le Cap Vert, d’ailleurs, le résultat de la phase aller milite en sa faveur et demande à ce qu’on leur doivent du respect. Mais je dis, que nous nous refuser de nous faire éliminer par le Cap Vert et je crois que c’est une mission de tout camerounais, c’est une mission de tout le monde, mais singulièrement d’abord, c’est une mission des joueurs qui doivent réaliser cela sur le terrain. Le Cameroun est leur pays et ils n’ont pas d’autre pays ailleurs. Retranscription: Camfoot.com ++++En Audio Interview Jean Paul Akono, Sélectionneur du Cameroun Documents joints
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