Tombi A Roko sera-t-il candidat à la présidence de la Fédération camerounaise de football (Fécafoot) ? Aucune information ne filtre pour le moment, sur la volonté ou non de l’actuel secrétaire général de se présenter à cette élection. Si pour certains candidats déclarés ce serait du mauvais jeu, Joseph Owona, lui, pense que tous les Camerounais de tout bord peuvent se présenter à ce scrutin. Même Tombi A Roko.
Il suffit « de remplir les conditions », a précisé le président du Comité de normalisation ce lundi à un point de presse au cours duquel il a également mis en garde ceux qui envisageraient de semer le trouble à Yaoundé, lors de cette du 29 novembre prochain.
Après les violents évènements qui se sont produits à Bafoussam et à Douala principalement, lors des élections régionales, est-ce qu’on doit s’attendre à des sanctions ?
Ce qui s’est passé à Douala est regrettable pour notre football. Des gens ont été brutalisés. Et je crois que certaines de ces personnes qui ont été brutalisées ont déposé des plaintes. Le Comité de normalisation a décidé de poursuivre les auteurs qui semblent identifiés de ces agissements et de soumettre certains également, à des poursuites disciplinaires. A Yaoundé c’était peut-être moins violent, mais ce n’est pas acceptable. La politisation des affaires sportives n’est pas acceptable non plus. Et là le Comité de normalisation a pris une position qui est très claire : le sport aux sportifs, la politique aux politiciens.
Quelles sont les mesures que le Comité de normalisation envisage de prendre, pour que ces tristes évènements ne se reproduisent pas lors du scrutin du 29 novembre prochain ?
Sachez une chose : Yaoundé n’est pas Douala. Je me souviens de l’époque où je suis entré à la Fécafoot. Les informations faisant état de ce qu’on avait tiré au révolver lors de l’élection à Douala. On a tendance à l’oublier. C’est inadmissible. Alors je dis aux fauteurs de trouble que Yaoundé est Yaoundé… Yaoundé n’est pas Douala. Toutes les mesures seront prises pour qu’on ait une élection transparente, calme et paisible. Seuls les électeurs sont intéressés. Ce n’est pas une élection de casseurs. Ce n’est pas une élection avec des matraques. Ce qu’on a vu à Douala est inacceptable, et je vous rassure que des mesures seront prises, pour que cela ne se produise pas ici à Yaoundé.
Est-ce que vous n’avez pas peur de laisser un champ de ruine derrière vous, au regard de ces bagarres qui se font de plus en plus violentes ?
Si quelqu’un est capable de prendre les textes de la Fécafoot et qu’il nous dise qu’il y en a qui avantagent certains candidats, qu’il vienne nous le dire. Les textes sont impersonnels. Ce sont des gens qui n’acceptent pas les règles du jeu. Pour être candidat à une élection, il faut remplir les conditions. C’est pourquoi je dis qu’on peut être candidat à la candidature, sans être candidat. Est candidat, celui qui remplit les conditions. Ça commence par là. Si nous devons laisser des ruines, ce serait de belles ruines. Parce qu’avec le Comité de normalisation, nous avons deux qualifications en Coupe du monde (Brésil 2014 et Canada 2015, ndlr), deux qualifications en Coupe d’Afrique (Namibie 2014 et Guinée 2015, ndlr), nous avons fait ces textes, et nous avons fait d’autres encore.
Que pensez-vous de tous ces appels à candidatures, faits à l’endroit de l’actuel secrétaire général de la Fédération ?
Je ne sais pas si à l’heure actuelle, il est candidat. Monsieur (Sepp) Blatter est un ancien secrétaire général de la Fifa. Monsieur Tombi A Roko n’est pas membre du Comité de normalisation. Ce n’est pas lui qui a fait les textes. C’est nous, le Comité, qui avons fait les textes. Et donc je demande à tout le monde : en quoi les textes avantagent-ils monsieur Tombi ? Je voudrai vous rassurer qu’aucun membre du Comté de normalisation n’est candidat. Ces textes sont bons, ils sont impartiaux. Nous n’inventons rien. Nous appliquons la loi, rien que la loi.
Les Lions sont qualifiés pour la Can 2015 depuis samedi, mais est-ce que vous envisagez déjà des négociations avec certains cadres de cette équipe au sujet des primes de participation à cette compétition pour éviter le chaos du Brésil ?
Je ne parlerai pas de chaos. Je dirai que nous avons été pressés en allant au Brésil (en Coupe du monde 2014, ndlr). Nous avions négocié pendant plus de trois mois avec ces joueurs. Nous avions vu ces messieurs nous demander 150 millions de francs par joueur. Les médias le savaient, mais personne n’en a parlé. La faute n’est pas souvent à l’endroit où vous la voyez. Il faut que nous soyons tous clairs : la Fécafoot fera ce qu’elle a à faire. Des décisions ont été prises pour que les choses soient beaucoup plus claires. Je crois que celui qui sera élu président pourra faire une préparation très potable, il pourra prendre toutes les mesures avant, encore faudrait-il que le transfert de l’équipe nationale à la Fécafoot soit effectif. Nous souhaitons aux Lions Indomptables un parcours honorable. Nous avons aujourd’hui décidé, comme nous l’avons fait pour les Lionnes, d’octroyer une prime spéciale de 25 millions de francs Cfa à ces valeureux joueurs, bien que ce ne soit pas à la Fédération d’octroyer des primes.
Propos recueillis par Arthur Wandji