Encore trois mois. Joseph Owona et les membres du Comité de normalisation de la Fécafoot viennent de se voir attribuer un mandat supplémentaire de trois mois à la tête de l’instance, avec comme principale mission d’achever le processus électoral déjà engagé, au plus tard le 28 février 2015. Lui qui se disait «pressé» de quitter le navire, a semblé gêné, ce vendredi, au cours d’un point de presse.
Le patron de la normalisation qui a surtout tenu à féliciter son équipe pour le travail abattu a assuré, qu’il accordera un moratoire aux candidats recalés de cette élection, afin que ceux-ci puissent définitivement compléter leurs dossiers.
Comment comprendre cette décision de la Fifa qui prolonge le mandat de la normalisation, et reporte par conséquent l’Assemblée générale élective de trois mois ?
Je ne voudrai pas faire beaucoup de commentaires. J’en ferai au moins un : les choses sont à mon avis très simples. Les élections sont reportées. Elles se dérouleront selon les Statuts adoptés, et les têtes de listes sont les mêmes. Et le Comité (de normalisation, ndlr) est reconduit jusqu’au 28 février. Il n’y aura pas de Comité provisoire. Je ne peux pas dire le sentiment du Comité. Je peux tout simplement dire que nous sommes passés à côté d’une suspension. Parce que la précédente lettre de la Fifa disait ce qu’elle attend du fonctionnement des Fédérations, et elle nous menaçait de l’application des articles 13 et 17 des Statuts de la Fifa. Je crois que le moment n’aurait pas vraiment été bon qu’on soit suspendu. Nous avons une Can dans un mois en Guinée Equatoriale ; nous avons un championnat du monde féminin au Canada ; nous avons notre propre Can féminine, et celle des hommes que nous voulons organiser. Je voudrai me permettre également de féliciter les membres du Comité de normalisation et les membres du secrétariat technique, parce que notre travail a été revalidé par la Fifa. La Fifa reconnait que ce travail obéit aux normes standards. Et je dois signaler que la Fifa, qui est dépositaire de plus de 200 Statuts des Associations membres, sait de quoi elle parle. Je voudrai appeler la communauté sportive nationale à être patiente. Ce processus est un processus complexe. Il ne s’agissait pas seulement comme certaines personnes le disaient, de changer l’article 4. On va attendre. On va aller aux élections, de façon sereine et calme.
Vous êtes content de cette autre prorogation de mandat ?
Je vais vous amuser. Il faut que vous sachiez que je ne suis pas venu ici (à la Fécafoot, ndlr), parce que ça me plaisait tellement. Je peux vous dire que j’ai à faire, je suis professeur, je suis PCA (président du conseil d’administration, ndlr), j’écris mes livres, j’ai au moins onze petit-fils dont je peux m’en occuper. Si j’ai accepté d’être ici, c’est par devoir. Parce qu’on m’a dit de le faire. C’est pour rendre service.
La lettre de la Fifa indique que les candidats retenus restent les mêmes. Allez-vous donner une nouvelle fois l’opportunité aux candidats recalés de compléter leurs dossiers ?
Je voudrai déjà rappeler qu’on leur a donné 48h (après le délai de dépôt de dossier, ndlr), puis quatre jours. On leur donnera à nouveau le nombre de jours nécessaires pour compléter leurs dossiers. On doit remplir les conditionnalités. Il ne suffit pas d’être candidat à la candidature, pour être candidat.
Etes-vous en mesure de garantir que cette élection aura bel et bien lieu en février prochain ?
Ce que je pourrai vous dire, c’est que, c’est le dernier délai pour la Fifa. Nous les Camerounais, on devrait quand même avoir un peu honte. On est tous les jours aux pieds de la Fifa. Il faudrait que nous nous montrions capables de résoudre les problèmes du Cameroun, au Cameroun et entre Camerounais. Les conditions sont simples : que chacun obéisse aux conditionnalités. Si chacun obéit à cela, nous irons vers une solution paisible et sereine.
Par Arthur Wandji