Réélu mercredi à Séoul par le congrès, dès le premier tour, pour un nouveau mandat de quatre ans à la présidence de la Fédération internationale de football (FIFA), le Suisse Joseph Blatter, a souligné à l’AFP que « le peuple du football ne ment pas ».
Q: Quatre ans après votre victoire à Paris, vous êtes réélu dès le premier tour à Séoul. Vous attendiez-vous à un tel plébiscite ?
R: « J’ai toujours eu confiance dans le peuple du football représenté par le congrès. Le peuple du football ne ment pas. C’est tout simple. J’ai parlé avec le congrès. Il a compris mon message. J’espère que mes opposants l’ont également compris. Mais j’ai été profondément marqué par cette campagne de diffamation dont j’ai été victime et dont le seul objectif était de me détruire. Après 27 ans de travail au service de la FIFA, cela m’a fait mal ».
Q: Pensez-vous que la sérénité pourra revenir au sein des instances dirigeantes du football mondial après cette campagne particulièrement virulente ?
R: « Le message du congrès est clair. C’est +remettez de l’ordre dans la maison+. L’unité doit se faire avec moi. Elle s’est déjà faite dans le congrès. Pour le comité exécutif, cela risque de prendre un peu plus de temps. Mais, j’ai la volonté de travailler dans l’union. Plus que jamais mes mots d’ordre vont être solidarité, développement, universalité. Je dois également saluer le président de la Fédération camerounaise (ndlr: Issa Hayatou, candidat malheureux à la présidence) qui a été parmi les premiers a venir me réaffirmer sa loyauté ».
Q: Vous avez récemment affirmé qu’il était difficile pour un président « élu par le peuple » de gouverner avec une majorité très fragile au comité exécutif, en raison du jeu des alliances éventuelles avec la puissante confédération européenne qui a conduit la campagne contre vous.
R: « La majorité de 13 à 11 qui était contre moi s’est récemment inversée en ma faveur. La prise de fonction aujourd’hui de Gerhard Mayer-Vorfelder (ndlr: Président de la Fédération allemande) et celle de Michel Platini (ndlr: conseiller du président Blatter jusqu’à la fin du mondial et élu au CE comme vice-président de la Fédération française), tous deux élus lors du congrès de l’UEFA à Stockholm va encore renforcer les partisans de l’unité. Mais, pour l’instant, place au football et au Mondial ».
Propos recueillis par Jean Virebayre