Le sélectionneur des U-17 du Cameroun parle de la préparation de son équipe qualifiée pour la prochaine Can qui va se dérouler au Niger du 15 février au 1er mars prochains. Il rassure qu’avec le respect de son programme de préparation, il y a lieu d’espérer.
L’effectif actuel en stage est constitué des joueurs que vous avez détecté et le groupe des anciens. Pensez-vous avoir trouvé le meilleur cru pour cette Can ?
Nous avons fait deux stages aux termes desquels nous avons fait un tri de 25 joueurs qui peuvent défendre les couleurs du pays. Ça n’a pas été facile. Ceux qui ont regardé les matchs que nous avons disputés contre Apejes et Dragon ont témoigné que c’est une équipe sur laquelle on peut fonder des espoirs. A ce moment, on n’avait même pas encore travaillé les aspects techniques et tactiques. Mais, les enfants s’exprimaient déjà bien. Ils avaient de bons enchaînements, ils défendaient bien, arrivaient bien devant les buts adverses avec le ballon. C’est une équipe assez équilibrée. Sauf au niveau des gardiens de buts où on a des soucis ; d’autres compartiments laissent augurer des lendemains meilleurs.
Sur quoi allez-vous baser le travail au cours de ce stage ?
Il nous faut un véritable décollage pour atterrir sur Niamey. Le décollage, c’est la préparation athlétique. Nous allons mettre l’accent sur l’endurance de base, celle de compétition. Ensuite, nous allons travailler la puissance maximale aérobie (Pma). Et nous n’oublions pas que le football est un sport à effort intermittent, on va travailler la force explosive sans négliger le travail technico tactique, parce que tout cela doit être intégré. La finalité étant d’avoir une équipe de football, qui joue au ballon. Tout doit se greffer autour du ballon pour répondre aux exigences du football moderne de compétition.
Que prévoit la suite de la préparation ?
Nous avons prévu de travailler dans des conditions similaires à celle de la compétition. Le climat ici est équatorial, alors qu’au Niger, c’est un climat sahélien. Donc, nous avons proposé qu’on nous fasse travailler à Garoua pour être dans un climat semblable ; aussi parce que Coton sport est un sparring-partner de qualité et avant chaque saison, un tournoi est souvent organisé où on fait venir des équipes du Niger, du Tchad. Nous souhaitons nous insérer dans cette aubaine et pouvoir mettre nos enfants dans la compétition de haut niveau. La dernière semaine avant le coup d’envoi de la Can, nous allons la passer soit au Burkina, soit au Mali pour être plus proche du site de la compétition.
Avez-vous déjà une idée du niveau de jeu de vos adversaires de poule à cette Can ?
Nous avons des informations sommaires sur nos adversaires. Nous savons que la Côte d’Ivoire est le tenant du titre. Mais, c’était une cuvée. Une équipe ne peut pas traîner des joueurs dans une compétition des cadets sur quatre ans. Nous savons que c’est une nouvelle équipe. On ne l’a pas vue jouer. Il y a le Mali que nous avons vu jouer. Il y a l’Afrique du Sud avec des jeunes qui jouent bien au ballon.
Quelles sont vos chances dans cette compétition ?
Dans le football des jeunes on ne peut rien présager de concret. Mais, nous avons des enfants qui en veulent, avec une marge de progression énorme. Nous avons été repêchés. Donc, théoriquement, sur le papier nous sommes les derniers. Mais, c’est par le travail que nous allons remonter pour nous hisser au sommet face à ces adversaires de taille.
Et vos objectifs ?
Nous sommes à un mois et demi du début de la compétition et je crois que notre ambition, c’est d’arriver d’abord, au moins en demi-finale et se qualifier ainsi pour la Coupe du Monde et aller le plus loin possible ensuite.
Entretien mené par Antoine Tella à Yaoundé