En dénonçant le temps de préparation réduit que son groupe a eu pour ce match aller contre le Ghana, l’entraîneur national reste optimiste quant aux chances de qualification de l’équipe du Cameroun au match retour dans deux semaines à Accra.
On a vu un match à deux niveaux où votre équipe a été dominée en première mi-temps et c’est en seconde partie qu’on vous a vu jouer. Qu’est-ce qui n’a pas marché ?
Vous avez observé vous-mêmes que nous avons une équipe assez jeune. Non seulement elle est jeune, mais c’est une équipe composée d’enfants qui n’ont presque pas de compétition. On a besoin d’un peu plus de temps pour parfaire cette équipe. Nous avons joué notre dernier match il y a un mois et demi. Et nous avons eu 13 jours de préparation pour jouer ce match. Donc, le résultat de ce match et le produit de la préparation que nous avons faite. Les enfants avaient beaucoup de volonté. Mais, il y a eu un problème de volonté, de cohésion et de concentration. Tout cela se travaille dans la durée.
Avec cette défaite à domicile quelles sont les chances de qualification au match retour ?
Je vous ai dit que dans la durée, nous avons eu 13 jours de préparation. Maintenant, nous allons continuer à travailler et forcément il y aura un gain sur le plan athlétique et technico-tactique. Je crois que les enfants ont beaucoup de volonté. On va tout donner pour le match retour à Accra. Je ne crois pas qu’il faille nécessairement laisser dire qu’on a perdu. Rien n’est perdu. Nous sommes des Lions. On va continuer à travailler. On va renforcer l’équipe. On avait des joueurs qui n’avaient pas une semaine d’entraînement. Même le capitaine qui est là, à côté, sur les 13 jours, lui-même n’a fait que huit d’entraînement. On a commencé avec 13 malades qui ont été récupérés il y a à peine cinq jours. C’est vrai que lorsque vous voyez l’équipe ghanéenne jouer, sur le plan morphologique elle est au-dessus de nous, sur le plan athlétique elle a été au-dessus de nous. Nous les avons vus jouer et ils nous ont battus chez nous. Je crois qu’il y aura une petite déconcentration à leur niveau et nous allons en profiter pour faire un résultat.
Au-delà de ces aspects techniques, selon nos sources vous auriez aussi des soucis administratifs pour avoir tout votre effectif. De quoi s’agit-il ?
Il y a Abogo (Pierre, le gardien de buts, ndlr) qui a eu un carton rouge à Ouagadougou. C’est monsieur 70% de notre équipe. Et maintenant, il y a tris joueurs qui sont à la limite d’âge, parce qu’après le match à Ouagadoudou la Caf a envoyé une liste de joueurs éligibles. La Caf a dit que le joueur qui présente le niveau 5 au niveau des IRM (Imagerie par résonance magnétique), à la date de la compétition, dans quatre mois, ils n’auront plus l’âge. La Caf veut que ce soit vraiment les enfants de moins de 17 ans qui fassent la compétition. Si Abogo revient, parce qu’il est un rassembleur, il sait placer, contrairement au gardien qu’on avait, qui est encore très jeune, et n’arrive pas à replacer sa défense – on a pris deux buts sur des erreurs de placement – je crois qu’on sera davantage rassuré.
Que va-t-il se passer dès lors que vous avez formulé des réserves de qualification sur des joueurs ghanéens ?
C’est à l’administration de faire son travail. Nous ne comptons pas sur ces réserves. En tant que technicien je compte d’abord sur le résultat sur le terrain. Je ne compte pas sur les réserves pour qualifier l’équipe. Nous comptons sur nos valeurs personnelles. Il est vrai que nous n’avons pas un championnat de jeunes comme en Afrique de l’Ouest. Mais, il va falloir cravacher dur pour aller faire un résultat à Accra.
Entretien mené par Antoine Tella à Yaoundé