Le sélectionneur nationale déroule son programme de préparation tout en indiquant que l’effectif qui a pris part aux éliminatoires de la Can U-17 ne sera plus le même et c’est ce qui justifie ce stage de détection.
A quel niveau de préparation vous trouvez-vous en ce moment ?
C’est tout ce qui concoure à la préparation d’une équipe qui va en compétition. En réalité, il s’agit d’un stage de détection, parce que lorsqu’on engage des joueurs à une compétition, ils viennent avec des âges et l’Irm (Imagerie à résonance magnétique, ndlr), qui font en sorte qu’à la fin du processus, les joueurs avec lesquels on a commencé la compétition, on peut les perdre. Comme c’est le cas en ce moment avec le Cameroun. Sur la liste des 35 joueurs au départ, on se retrouve maintenant avec 20 joueurs éligibles au niveau de la Caf. Donc, pour ne pas être pénalisé comme le Mali, il y a deux ans, où il s’est vu en train de perdre huit joueurs en pleine compétition, nous avons pensé au renouvellement. C’est pour cela que nous avons engagé ce stage de détection et là nous sommes partis avec une base de plus de 80 jeunes que nous suivons à travers nos éducateurs sur le terrain. Nous avons affiné et il nous reste 40 pour cette semaine. Nous avons sous la main 40 joueurs qui doivent nous produire des papiers pour pouvoir être en règle au niveau de la Caf. Ce stage va se terminer par un examen Irm qui qualifie les joueurs pour la Caf.
Quels ont été les critères de sélection de ces joueurs ?
Nous avons un suivi à travers des scooteurs sur le terrain. Nous avons des coachs qui suivent les jeunes dans les différents championnats. La dernière fois, on a fait confiance aux conseillers techniques régionaux et départementaux. Mais, le tri n’a pas été judicieux puisqu’on a eu des plaintes de certains éducateurs qui nous disaient qu’ils avaient de bons joueurs et ne comprenaient pas comment ceux-là n’étaient pas appelés. Nous sommes repartis vers ces techniciens qui se plaignaient et cette fois-ci, c’est nettement mieux. Nous avons en ce moment des joueurs venus des zones les plus reculées. Comme dans le Mbam et Kim, par exemple d’où est venu un joueur sur la base de l’information de quelqu’un qui est venu le présenter en confirmant qu’il est un buteur. Et sur le terrain, nous nous sommes rendus compte que le joueur en question est bien et confirme.
Sur quoi porte le travail en ce moment ?
Ce n’est pas encore le travail et comme je vous ai dit, c’est la détection. Elle porte sur le jeu, la capacité du jeune sur le plan technico tactique, ce qu’il fait avec le ballon, comment il se déplace, sa rentabilité. Et dans la durée, comme on joue des matchs de 20 minutes, est-ce qu’il a la même activité pendant les 20 minutes.
Quand allez-vous attaquer le programme de préparation proprement dit ?
Si le programme officiel que j’ai déposé est validé, en principe, le 15 décembre on devrait commencer. On nous a demandé d’engager des stages non-stop deux mois avant la compétition. Ce stage partira de Yaoundé pour Douala, pour finir à Garoua, parce qu’il faut être dans des conditions climatiques identiques à celles du Niger. Et pour la dernière semaine, on pourra s’acclimater dans un pays à côté du Niger, question d’avoir des adversaires d’un autre calibre.
Allez-vous disputer des matchs amicaux internationaux ?
J’en ai prévu quatre. J’espère avoir cette faveur-là. Le Gabon a une bonne équipe qu’on peut inviter ou la Guinée équatoriale, le Tchad, quand on va aller à Garoua. On pourra jouer contre le Burkina Faso ou le Mali. Nous avons mis la Dtn à contribution pour négocier ces matchs amicaux.
Entretien mené par Antoine Tella à Odza