Avant de prendre le chemin de Ouagadougou, nous avons rencontré l’entraîneur national des U-17 du Cameroun, qui affrontent les petits Etalons dimanche prochain. Il parle de l’état d’esprit de son équipe et de la manière dont ils vont aborder ce match.
Dans quel état d’esprit se trouvent vos joueurs au moment où vous quittez le Cameroun ?
On part avec une avance de deux buts qu’il faut préserver. On a eu quelques petits soucis de santé avec quelques-uns de nos éléments et ces bobos ont été résolus progressivement. Nous avons fait des matchs amicaux avec des équipes locales et nous pouvons dire que notre équipe se porte bien. C’est vrai qu’on n’a pas gagné ces matchs, mais les enfants ont démontré qu’ils avaient des ressources, qu’ils étaient capables de remonter un score quand ils sont menés. Donc, c’est un groupe qui est gonflé à bloc, prêt à défendre les couleurs du Cameroun.
Quelque chose va-t-il changer dans votre manière de jouer par rapport au match aller ?
On va jouer à l’extérieur. Et quand on va jouer dans ces conditions, il faut être plus attentif sur le plan défensif. Donc, nous allons mettre un accent sur la défense permanente, même si on va attaquer, il faudra toujours avoir à l’esprit que lorsqu’on ouvre sa porte pour sortir, il faut toujours la refermer derrière. Donc, on va jouer prudent. Cela ne signifie pas qu’on va pour défendre. On va jouer un match de football normal, en préservant nos deux buts d’avance. Et si nous pouvons marquer au moins un but pour faire douter les Burkinabés, nous allons le faire.
Après le match aller, l’entraîneur burkinabé avait déclaré que son équipe avait mieux jouer et le Cameroun s’était imposé sur le plan physique et promettait de ce fait un match d’enfer au retour. Est-ce que cela ne vous inquiète pas ?
Je ne pense pas qu’on peut changer l’état d’esprit d’une équipe en deux semaines. Ils ont leur manière de jouer telle qu’ils ont construit leur équipe. Je crois que la déclaration d’un entraîneur, c’est sur le feu de l’action et maintenant, ce sont des hommes qu’on a sur le terrain. Ce ne sont pas des machines qu’on a préréglé d’avance et qu’ils réagiraient chaque fois qu’on appuierait le bouton. Je pense qu’il va se rendre compte qu’il s’est trompé dans ses déclaration, parce que nous sommes et hommes et pas des femmes. Nous n’allons pas leur faire des cadeaux. A armes égales, ils ne peuvent pas prendre le dessus sur nous parce que sur la valeur athlétique, nous sommes au-dessus d’eux. Maintenant on a beaucoup travaillé sur le plan technico-tactique. Et comme nous avons des jeunes, ils sont assis tactiquement pour avoir tenu en échec des clubs d’élite au Cameroun. Et de ce fait peut tenir la dragée haute devant n’importe qu’elle équipe cadette sur le plan africain.
Avez-vous préparé aussi vos joueurs sur le plan psychologique, quand on sait que l’environnement pourra leur être hostile au cours de ce match ?
Nous mettons juste la pression nécessaire. Et si un joueur travaille avec moi, quelque soit l’adversité à l’extérieur, il peut jouer. Je crois qu’il y aura juste un petit moment d’adaptation au début du match et si mes enfants prennent le pouls du match comme il se doit, il y aura du répondant face à ces Burkinabés. On a vu les deux équipes jouer.
Votre effectif pour ce match retour a-t-il changé ?
J’ai renforcé mon équipe avec deux éléments et je pense qu’on aura une équipe plus solide que celle du match aller. Ce sont deux milieux de terrain (Tchatchouang et Ngono, ndlr). Au football moderne, comme vous le savez, la bataille se gagne au milieu de terrain. Donc, si nous pouvons avoir sur ce compartiment des éléments interchangeables, on peut avoir une équipe valablement compétitive, qui pourrait damer le pion aux Burkinabés.
Entretien mené par Antoine Tella à Yaoundé