La réaction de l’ancien international camerounais, après l’annulation par la Chambre de conciliation et d’arbitrage (CCA) du Comité national olympique et sportif du Cameroun (Cnosc), du processus électoral de la Fécafoot.
Comment réagissez-vous à l’annulation du processus électoral de la Fécafoot par la Chambre de conciliation et d’arbitrage ?
Je suis fier d’être Camerounais. Il existe encore dans ce pays, des gens capables d’être droits, de résister à la pression de l’argent et de l’environnement, capables de dire ce qu’ils ont appris à dire à savoir dire la vérité. Tout le monde devra peut-être apprendre quelque chose de ce qui vient de se passer. C’est aussi l’occasion de faire l’autopsie d’une transition, pour pouvoir conclure qu’on a passé 26 mois pour rien. Que, quand nous le disions, il y a eu ceux qui se sont laissés engager par les forces de l’argent. Nous sommes un pays où tout le monde dit que ça ne va pas, mais où chacun ne veut pas faire sa part pour que ça aille.
Aujourd’hui, le processus a été annulé. Nous crions depuis longtemps que monsieur Owona (Joseph, Ndlr.) s’est trompé. Mais disons les choses comme elles sont : l’annulation ne va pas contre Tombi, ni ceux qui se sont permis de faire un consensus. L’annulation va simplement contre le professeur Owona qui, étant un professeur de droit a échoué dans le droit. Il n’a pas raté un penalty, il n’a pas mal tiré un corner…il a échoué sur le plan du droit après 26 mois. Faisons bien ce que nous savons faire. Voilà ce que nous devons retenir.
Qu’est ce qui va se passer maintenant ?
Ce n’est pas à nous de dire ce qui va se passer !
Comment faire appliquer cette décision ?
Ce n’est pas à nous de le faire ! Le Cameroun n’a qu’à ne pas exécuter ses propres décisions. La vérité est établie aujourd’hui sur le sol camerounais. C’est ça qui est important. Nous avons des ministres qui disent tous les jours dans les médias, que nous sommes un Etat de droit. L’Etat de droit c’est celui où les justiciables peuvent bénéficier de la sécurité juridique c’est-à-dire que : quand une décision est rendue, qu’elle soit appliquée. Cette décision montre qu’au Cameroun il y a des gens capables de dire le droit. Tout le monde sait que les sentences sont exécutoires au prononcé. Beaucoup de gens dans cet Etat ont reçu en grande pompe quelqu’un mal élu, en faisant comme si en l’adoubant, il deviendra légitime et légal.
Propos recueillis par Arthur Wandji