Nommé membre chambre de résolution des litiges à la Fédération internationale de football association (Fifa) il y a quatre jours, l’emblématique gardien des Lions indomptables que beaucoup voient disqualifié de la course vers le fauteuil présidentiel à Tsinga, estime que sa promotion n’entame en rien son éventuelle volonté à être candidat.
Mois d’octobre particulièrement fécond pour Joseph Antoine Bell ! Deux semaines après avoir été nommé à la Commission permanente d’organisation de la CAN, l’ancien gardien de buts passé par l’Olympique de Marseille, Bordeaux ou Saint-Étienne dans les années 1980-1990, va désormais bosser pour la FIFA. L’instance faitière du football mondial a retenu sa candidature pour intégrer sa chambre de résolution des litiges, composée de façon paritaire de représentants de joueurs et de représentants de clubs. La maison que dirige l’italo-suisse Gianni Infantino se dit certaine que l’engagement du meilleur gardien de but africain du siècle «contribuera fortement à l’efficacité et à la crédibilité déjà établies de cet organe décisionnel de la FIFA».
Cette double promotion, au-delà de mettre en vitrine le Cameroun à nouveau représenté dans les hautes sphères du football mondial, a donné cours à un débat houleux sur la toile. En effet, beaucoup estiment que la désignation de Bell à ces postes de responsabilité lui dénie de facto une candidature aux prochaines élections à la Fédération camerounaise de football (Fécafoot) prévues pour février 2018 (si tout se passe selon le chronogramme de la FIFA). Ces observateurs pensent qu’une candidature de l’ancien portier des Lions indomptables, qui a un caractère trempé serait une entorse à la nouvelle dynamique que la Fifa veut impulser à Tsinga à travers le nouveau Comité de normalisation installé en septembre dernier. Un postulat que le concerné balaie d’un revers de la main au motif qu’il y a une méprise des textes régissant les instances du football continental
Participer aux élections avec l’esprit FIFA
« Les membres des commissions à la Fifa sont les présidents de leurs Fédérations. Donc je reste éligible à la tête de la Fécafoot. A la commission de la CAF à laquelle j’appartiens, tous les autres membres sont présidents de leurs Fédérations. Le président de cette commission est le président de la Fédération nigériane de football. Le vice-président est celui de la Fédération sud-africaine etc… Je dois faire remarquer que Ahmad qui est le président de la CAF, était président de la commission de Beach soccer», précise-t-il dans les colonnes de nos confrères du quotidien Le Jour. Le meilleur gardien africain de tous les temps pense que c’est une interprétation biaisée qui ne fait pas avancer le débat sur le profil du prochain nouvel homme fort qui va diriger la Fécafoot.
« Il faut comprendre que les commissions au niveau de la Fécafoot sont formées par les membres du bureau, qui sont les présidents des clubs et les membres que le président coopte ou qu’on pourrait lui conseiller. Les membres à la CAF sont donc les présidents des associations, c’est-à-dire des présidents de fédérations, plus les gens que des fédérations peuvent proposer, et ceux que le président peut coopter. A la FIFA les membres des commissions sont des présidents de Fédérations, plus les gens que les présidents de Confédérations proposent et ceux que le président de la FIFA peut coopter. Donc être membre d’une commission de la FIFA ne vous sort pas de votre Fédération, au contraire, elle doit vous renforcer. On s’attend à ce que vous puissiez participer du moins avec l’esprit FIFA chez vous», ajoute le double champion d’Afrique qui a été consulté hier par la Commission d’examen des textes du Comité de normalisation.
C.D.