Il y a longtemps que techniquement, Joseph Antoine Bell a démarré sa campagne, en marge des élections à la présidence de la Fédération camerounaise de football (Fécafoot) du 29 novembre prochain. Après la presse et les chefs d’entreprise, l’ancien Lion Indomptable a reçu samedi, quelques présidents de clubs professionnels à Yaoundé. Objectif : les amener à rallier le projet qu’il souhaite implémenter à la Fécafoot. Mais au moment où tout est presque joué d’avance avec, un collège électoral quasi acquis dans sa totalité à la cause de l’équipe sortante, le meilleur gardien africain du siècle se veut déterminé à gagner pour et avec les clubs. Morceaux choisis.
« Quand la Fifa a créé le Comité de normalisation, elle lui a dit de réécrire les textes de la Fédération. Ce qui veut dire que ces textes étaient mal écrits avant. Ensuite, elle a dit de réécrire le Code électoral, et recommencer tout le processus électoral. Ce qui veut dire que : comme on était arrivé au bout d’un processus électoral, ce processus-là avait été reconnu comme étant totalement mauvais. Voilà deux points qui étaient autrefois gérés au quotidien par le secrétaire général de la Fécafoot. C’est ce que disent les Statuts. Donc si on fonctionnait avec de mauvais Statuts, ça veut dire que le secrétaire général de la Fécafoot aurait dû se sentir visé. Quand on dit de recommencer les élections, il aurait dû se sentir visé. Mais nous savons tous qu’aujourd’hui, même avec la normalisation, on a repris la même chose.
(…) Même les gens les plus forts sont tentés par le découragement. N’ayez pas peur. Ne soyez pas découragés. La qualité d’un champion, c’est de continuer à y croire quand les autres ont baissé les bras. J’ai toujours dit à mes joueurs : vous gagnerez vos matchs quand vous pourrez battre l’adversaire et l’arbitre en même temps. Or la qualité de notre jeu oblige l’arbitre à tricher de manière de plus en plus grossière. Donc, nous qui pensons vouloir œuvrer pour le Cameroun, nous qui ne voulons pas supporter le sens dans lequel va notre football, nous devons nous liguer et rester debout pour obliger ceux qui veulent tricher à poser des actes de plus en plus flagrants.
Comment notre football peut-il nous inventer une démocratie à l’envers ? Quand on lui impose la démocratie, on se rend compte que dans toutes les régions, c’est des listes uniques. Et les maîtres du droit nous disent que ce n’est pas de leur faute, mais eux, ne constatent pas que partout il y a des listes uniques, pas par absence de combattants, mais parce qu’à chaque fois les combattant ont été disqualifiés. Voilà comment notre football vient d’inventer les matchs avec une seule équipe. Continuons de croire, restons vigilants, allons jusqu’au bout. Parce que ces gens ont la mémoire courte. Le Comité de normalisation est arrivé après un processus électoral qu’eux, avaient cru avoir mené jusqu’à son terme. Ils avaient élu quelqu’un, avec un bureau. En restant debout, ces élections ne seront pas gagnées par ceux qui pensent les avoir déjà gagnées », a déclaré le meilleur gardien africain du siècle.
Par Arthur Wandji