À 36 ans, Joël Epalle est un d’ores et déjà un coach comblé. L’ancien international camerounais (38 sélections et un titre de champion olympique en 2000), qui a pris les rênes de Val-d’Europe en début de saison, a fait monter son équipe en division PH. C’était son objectif en début de la saison alors qu’il venait d’accepter le challenge que lui proposaient les dirigeants du club.
Il y a à peine deux ans, le Lion indomptable ne pensait pourtant pas qu’il aurait un jour aussi faim en étant assis sur le banc.
Alors qu’il prend ses quartiers à Magny-le-Hongre en 2011, Joël Epalle cherche un endroit où s’entraîner. « Je partais jouer avec des copains à Saint-Denis, mais ça faisait loin, explique-t-il. Mais quand tu as été sportif de haut niveau, ça fout les boules de ne faire que courir. C’est alors qu’un ostéopathe m’a dit qu’il y avait une équipe près de chez moi. Je ne connaissais pas du tout Val-d’Europe. J’ai rencontré le directeur sportif, Joao De Jesus. Il m’a dit : Toi, on ne va pas te lâcher. On a un gros projet. Tu es la bonne personne. »
Le natif de Matomb enfile d’abord le maillot bleu et orange pour évoluer en tant que joueur. Mais c’est sur le bord du terrain qu’il trouve finalement sa place. Joël Epalle, qui passe actuellement ses diplômes avec quelques anciens pros que l’on ne présente plus (Sidney Govou, Ludovic Giuly, Patrick Mboma, ou autre Edouard Cissé…), se prend tout de suite au jeu : « Ça ne m’avait jamais effleuré l’esprit de devenir entraîneur. Les dirigeants et les joueurs du Val-d’Europe m’y ont poussé. Et j’y ai pris goût. J’ai essayé de casser la routine et de professionnaliser sans toutefois tout chambouler. Au départ, j’ai fait des séances un peu difficiles. Puis j’ai simplifié. »
Et la méthode marche, au vu des résultats depuis le début de la saison. Sur dix-huit matchs, l’équipe en a gagné quinze avec la bagatelle de 58 buts inscrits. Il n’y a que deux matches qui leur ont échappé, contre Ozoir, et la réserve de Claye-Souilly.
Déjà en début d’année, Joël Epalle visait loin : « Ça me titille un peu de faire de ce club un grand club. Le challenge est très intéressant. Si nous passons le cap de l’Excellence, nous allons attirer des sponsors et des joueurs. Pourquoi pas quelques amis à moi… »
La montée en division PH est la meilleure publicité pour cette jeune formation. Avouons que le Lion Indomptable caresse d’autres rêves.