L’excellence ou le fiasco. Au fond, c’est très camerounais, cette logique du tout ou rien. Depuis plusieurs années, la qualification de l’équipe nationale de football féminin du Cameroun à une compétition internationale obéit en effet à une tendance. Soit elle échoue piteusement et oblige les commentateurs à se livrer dans des analyses pleines de «si». Soit elle se surpasse et réalise un nouvel exploit. Dans quelle mouvance se situeront les Lionnes Indomptables ? Réponse ce soir, lors du match retour des barrages des Jeux Olympiques de Tokyo 2020.
Comme à l’aller, la rencontre se déroule en terrain neutre, à Antalya (Turquie), en raison de la pandémie de Covid-19. Mais sur le papier il y a trois jours, ce sont les Camerounaises qui recevaient les Chiliennes. Et elles ont été battues 1-2 malgré un but de Nchout Njoya Ajara. Conséquence : l’attaquante de l’Atlético Madrid et ses coéquipières sont condamnées à s’imposer en marquant au moins 2 buts. Une victoire avec un écart de 2 buts leur permettrait de se qualifier directement, sans passer par les tirs au buts. Les Camerounais ont grand besoin de croire en ces Lionnes. Car elles sont patraques, confrontées à une crise de confiance dans bien des secteurs.
Ce soir ou jamais
Les Aboudi Onguéné, Ajara Njoya, Estelle Johnson et consorts aimeraient raconter un jour à leurs enfants comment, un soir du 13 avril 2021, elles ont fait chavirer de bonheur tout un pays en se qualifiant pour la deuxième fois de leur histoire, à une phase finale de JO. Neuf ans après ceux de Londres 2012. C’est tout le mal qu’on peut leur souhaiter, même si la défaite concédée au match aller de ce barrage a instillé le doute dans les esprits. Contre le Chili, ces Lionnes-là ont besoin d’action. De buts. D’un succès.
#ROADTOTOKYO2020#Chili 🇨🇱 🆚 🇨🇲 #Cameroun
📅 13/04/2021
⏲️ 16H00 GMT (17H00 Yaoundé)
📺 #CRTVSPORT
🏟️ Arslan Zeki Demirci Sport Complex d'#Atanlya – #Turquie#CHICMR#AlllezLesLionnes pic.twitter.com/xLevyJ6ZNV— Fecafoot-Officiel (@FecafootOfficie) April 12, 2021
Louis Paul Bisseck