Le jeune défenseur de 19 ans, pensionnaire de Valenciennes en Ligue 2 française s’est volontiers prêté à un échange avec Camfoot au sortir mercredi de la large victoire du Cameroun sur la Côte d’Ivoire (4-1). Le nouveau latéral droit des Lions, très précis et concis dans cette entrevue comme dans son match contre l’Ivoirien Gervinho pour lequel il a été un caillou dans la chaussure, parle de l’état d’esprit dans lequel il a préparé cette rencontre. Il évoque également sa reconversion en sélection au poste de latéral droit qui lui va plutôt bien, et décline les ambitions qu’il nourries autant avec les Lions que son club.
Félicitations pour cette deuxième victoire avec la sélection du Cameroun face à la Côte d’Ivoire. Comment vous vous êtes senti pendant le match ?
Je me suis bien senti, malgré le petit mal que j’éprouve au mollet. Avec ça je me suis battu et ça ne m’a pas empêché d’aller à fond. Je crois avoir donné le meilleur de moi.
C’était quand même en face la Côte d’Ivoire de Yaya Touré et de Gervinho. Est-ce vous vous attendiez à une si importante victoire (4-1) ?
La victoire est arrivée au bout de l’effort, maintenant il faut continuer à travailler.
Et à l’idée de penser à ce match la veille, comment le prépariez-vous ?
J’avais l’esprit libre et tranquille. Je suis resté très concentré dans le match. Je me suis mis dans la tête de seulement bien gérer le match, d’abord individuellement, puis collectivement. Je ne me suis pas mis de pression. Mon objectif était uniquement de mouiller le maillot.
En deux sorties, vous êtes titulaire, d’abord contre la RD Congo et ensuite face à la Côte d’Ivoire. Avez-vous le sentiment d’être en voie de gagner une place de titulaire indiscutable sur le terrain avec cette sélection ?
Non pas vraiment. Le plus important c’est d’avoir à l’esprit qu’il faut beaucoup travailler en club pour espérer être convoqué en équipe nationale. Donc, tout dépend de mes performances en club.
En club, vous n’évoluez pas au poste de latéral comme en sélection. Comment en est-on arrivé à cette reconversion puisque vous êtes défenseur central ?
Je crois que quand on est jeune joueur, on ne devrait pas choisir son poste, mais plutôt s’adapter au poste que vous a choisi le sélectionneur en fonction des objectifs qu’il s’est fixés. Je crois d’ailleurs que je me sens aussi à l’aise à ce poste.
Et votre intégration à l’équipe nationale pour votre première sélection, comment l’avez-vous trouvé ?
Très, très bien. Les anciens nous ont bien accueillis, nous les nouveaux. Le staff technique aussi. L’ambiance était très bonne avec des grand-frères comme Nicolas, Aboubakar, Moukandjo avec qui ont a beaucoup échangé et bénéficié de leur encadrement.
Comment se passe également votre intégration avec votre club Valenciennes ?
Ça se passe aussi bien. C’est vrai qu’on eu quelques soucis au début mais au fil du temps, ça va aller. Mon objectif c’est surtout de faire une bonne saison, même si je sais qu’il va falloir travailler davantage pour mériter la confiance de mon entraîneur. J’en profite aussi pour remercier Volker Finke (le sélectionneur des Lions, ndlr) pour cette confiance qu’il m’accorde avec les Lions. Je vais me battre pour toujours donner le meilleur de moi.
Parlez-nous brièvement de vos débuts de jeune footballeur, puisqu’il faut le rappelez, vous n’avez encore que 19 ans…
J’ai joué au Cameroun à Musango où j’ai été formé. Après, je suis allé à Academy football international, puis à Sports-Etudes. De là, je suis allé en France où j’ai passé une saison avec Tours, puis j’ai été transféré à Valenciennes (Ligue 2) où je joue actuellement.
Jusqu’où aimeriez aller avec l’équipe nationale ? Une Coupe d’Afrique des nations par exemple ?
C’est vrai, une coupe d’Afrique, mais… le plus important c’est d’avoir une bonne équipe. Et je pense que nous avons bien commencé.
Entretien mené par Armel Kenné