Si officiellement il n’a aucun poste au sein du football camerounais, c’est de notoriété publique que Samuel Eto’o Fils a su tisser sa toile autour de ce secteur à fort potentiel économique. Bien au fait de la situation, son ancien sélectionneur, celui avec lequel il a remporté les Jeux Olympiques en l’an 2000, estime que le Pichichi aurait pu mieux gérer ce football s’il consultait les personnes capables de vision. Il a récemment offert une interview édifiante à nos collègues du Messager dont voici des extraits.
Le Messager : Que devient Jean Paul Akono depuis son limogeage de la Direction technique nationale?
Jean Paul Akono : Je suis au chômage depuis la rupture abusive du contrat qui me liait à la FECAFOOT et à la Direction technique nationale. Mais en matière d’entraînement, de coaching, j’ai arboré mon survêtement et ma paire de tennis. Je reste disponible à toutes les offres éventuelles. C’est ce que je sais le mieux faire et je pense en avoir encore les aptitudes.
Seriez-vous candidat pour reprendre la tête des Lions Indomptables si l’opportunité se présente?
Je cherche certes du travail, mais pas seulement au sein des Lions Indomptables fanion. Je n’en fais pas une obsession. Il y a des sélections inférieures qui peuvent bien bénéficier de mon expertise. C’est dire que toutes propositions venant des clubs ou des divisions inférieures de l’équipe nationale sont les bienvenues. Nous avons par exemple le CHAN qui se profile à l’horizon et sachant que nous courrons toujours après un premier sacre dans cette compétition, pourquoi pas tenter ma chance.
Est-ce que le licenciement de Seedorf et Kluivert vous a rappelé votre mésaventure sur le banc des Lions Indomptables?
Non!!! Pas du tout… A partir du moment où les méthodes de nomination au sein de notre équipe nationale sont biaisées, ce licenciement était déjà prévisible. A partir du moment où l’on ne suit pas un canevas adéquat dans le choix d’un sélectionneur et que l’on s’attache plutôt les services de personnes sans expérience avérée, la suite logique est ce que nous avons vécu. Cela ne surprend pas ceux qui, comme nous, ont émis des réserves sur la procédure de recrutement de ces deux brillants footballeurs au Cameroun. Le seul moyen pour sauver ces deux entraîneurs, c’était de faire un parcours honorable à la CAN égyptienne.
Quels sont désormais vos rapports avec Samuel Eto’o?
Honnêtement, je ne pourrais jamais oublier ce fils dans ma vie, au regard de tout ce qu’il a fait pour moi. Je lui en suis éternellement reconnaissant. Vous savez, avant mon évacuation pour l’Europe, c’est Samuel Eto’o qui avait pris en charge l’ensemble des soins et tout ce qui va avec… Mais cela n’empêche qu’en qualité de père, comme il aime à m’appeler, que je puisse le recadrer quand je constate qu’il suit un mauvais chemin… je dois vous dire que Samuel Eto’o m’a ignoré dans chacune des décisions qu’il a pu prendre dans le football camerounais. Pourtant, je pense que s’il s’était rapproché de son père que je suis, il aurait eu mon point de vue qui lui éviterait certainement les polémiques et les éclats de voix qu’on lui colle aujourd’hui. Qu’à cela ne tienne, il reste mon fils.