« On n’a forcé personne. Les gens sont venus de leur propre gré. Quand bien même on vous déporte et que vous n’êtes pas avec nous, vous pouvez voter contre. C’est ceux-là qui tripatouillaient les matchs et faisaient la pluie et le beau temps qui se plaignent. Ils savent ce qu’ils ont fait avant et sont victimes de leur incurie. On n’a déporté personne. On s’est réuni, on a pensé au football et on a avancé. S’ils veulent rester de côté, qu’ils restent et attendent leur tour. Le football n’est pas la violence, c’est tout. »
Que ressentez-vous au terme de votre élection comme président de la ligue de football du Littoral ?
Je suis très satisfait de l’achèvement de ce processus qui a mis long à cause des tensions des uns et des autres. La manière dont s’est déroulée cette élection prouve que nous sommes soutenus.
Peut-on parler d’élection démocratique quand la partie d’en face n’y a pas pris part ?
Elle n’est pas venue. On a fait un communiqué et ils ne sont pas venus. La preuve, sur un corps électoral de près de 76 personnes, j’ai obtenu 63 voix en ma faveur. Ils n’ont pas été capables de faire une liste de 21 membres.
Qu’est-ce qui faisait problème dans la ligue régionale du Littoral ?
Je ne suis pas là pour gérer les hommes. Je ne parlerai pas des hommes, mais du football. Je n’ai pas été là quand ça commençait. Ce qui est important aujourd’hui, c’est l’élection pour tous ceux-là qui travaillent pour le football. Je suis là pour le football et rien que pour le football. Je ne suis pas là pour les hommes.
Il y a des présidents de clubs de votre ligue qui appartiennent à votre ligue, mais qui n’ont pas été présents dans la salle …
Il y avait des présidents de clubs dans la salle. Sur les 24 clubs, il y avait 18 avec moi. Quand les gens parlent de football et estiment que ce sont les joueurs qui doivent le diriger, c’est une aberration. Ce n’est pas un problème de joueurs, mais de gestion. La gestion, c’est une science. Ceux qui pratiquent le football savent ce qu’ils font. Ceux qui le gèrent savent ce qu’ils font.
Vous héritez d’une ligue régionale déchirée par les querelles intestines. Quels sont vos chantiers immédiats ?
C’est d’abord apporter la sérénité dans le football. Ceux qui veulent aller avec moi dans le développement de ce football, on va y aller. Ceux qui veulent faire le désordre, qu’ils savent qu’ils n’ont pas le monopole de la violence. On s’est tu pendant longtemps. A aucun moment, nous n’avons répondu. Aucune riposte. J’en suis une victime. C’est ceux qui sont incapables de travailler qui font ce qui se passe. La délation, la calomnie et le mensonge émanent de l’incompétence. Sur un corps électoral de 76 membres, il y a 63 votants pour moi. Ils sont où ? Ils ont passé du temps à faire du bruit.
On a déporté les élections au siège de la Fécafoot à Yaoundé …
On n’a forcé personne. Les gens sont venus de leur propre gré. Quand bien même on vous déporte et que vous n’êtes pas avec nous, vous pouvez voter contre. C’est ceux-là qui tripatouillaient les matchs et faisaient la pluie et le beau temps qui se plaignent. Ils savent ce qu’ils ont fait avant et sont victimes de leur incurie. On n’a déporté personne. On s’est réuni, on a pensé au football et on a avancé. S’ils veulent rester de côté, qu’ils restent et attendent leur tour. Le football n’est pas la violence, c’est tout.
Entretien mené par Antoine Tella à Yaoundé
Constant Elong, le manager général et fondateur de Dauphin Fc d’Edéa et président de la Commission de football jeune dans la Sanaga Maritime
« Si je suis arrivé ici, c’est parce que cette Assemblée générale a été convoquée à Douala le 29 avril dernier, où j’ai été convié. Mais, comme ils avaient prévu des magouilles dans la salle, ils n’ont pas pu la tenir, parce qu’on s’est opposé et Dieu merci, il y a eu un incendie et cette Assemblée a été interdite et annulée à Douala, jusqu’à ce que tout le monde soit convoqué à temps. Ils n’ont pas convoqué tout le monde. Moi, j’ai constaté qu’il y avait une Assemblée illégale ici. On déporte l’Assemble générale du Littoral, sans son président, sans la majorité des présidents de clubs, on les amène ici au siège de la Fécafoot, pour tenir une assemblée en toute illégalité. Et quand on vient, on nous chasse, on nous charge. Nous qui mettons notre argent dans ce football.
Nous allons faire un sit-in ici à la Fécafoot. J’appelle tous les Camerounais qui aiment ce football, à se joindre à nous. Nous allons faire un sit-in ici au siège de la Fécafoot, jusqu’à ce que ces brigands de notre football partent ; Nous allons commencer à Douala pour arriver ici et nous allons les faire partir par tous les moyens. Si les autorités ne veulent pas prendre leurs responsabilités, nous, présidents de clubs, allons prendre nos responsabilités jusqu’au départ de ce gens-là »
Mireille Noah Ossegue : « Cette élection est clandestine »
2ème adjoint au préfet du Mfoundi, elle a été surprise d’arriver quand l’Assemblée générale élective a eu lieu.
Qu’est-ce qui justifie le déploiement des forces de maintien de l’ordre ici au siège de la Fécafoot ?
Des informations ont fait état de ce qu’il y avait une assemblée générale élective de la ligue régionale de football du Littoral devait se tenir ce matin (hier, ndlr) à 10h. Nous avons approché les responsables de la Fécafoot, qui nous ont confirmé cela. Et nous avons sollicité d’eux, qu’ils se rapprochent d’abord de l’autorité administrative pour obtenir une autorisation. Ce qui n’a pas été le cas. Et nous avons cru utile, pour préserver tout trouble à l’ordre public qui se profilait déjà (vous avez pu voir des manifestants qui se sont déployés sur le site à l’effet de d’accéder à l’intérieur du siège de la Fécafoot. Nous avons estimé, comme dans toute situation où l’ordre public est menacé, d’intervenir.
Maintenant ce cette élection a effectivement eu lieu, qu’est-ce qui va se passer ?
De toutes les façons, quelle que soit le motif de la tenue de leurs assises, ils doivent solliciter une autorisation.
Et dès lors qu’ils ont tenu sans autorisation …
Cette élection est clandestine. Il faut toujours au préalable solliciter une autorisation.
Entretien mené par A.T. à Yaoundé
Pierre Batamak : « nous avons les autorités avec nous »
L’administrateur du football dans la région du Littoral estime qu’ils sont du côté de la vérité.
Peut-on dire … enfin ?
C’est un sentiment de joie qui m’anime en ce moment. Une très grande joie. La vérité a triomphé sur le mensonge. Je tiens à féliciter les autorités régionales dont le gouverneur de la région du Littoral, et le préfet du Wouri, qui ont tout fait pour que ces élections se tiennent, sans oublier le Sous-préfet, Jean-Marc Ekoa. Ils nous ont donné trois autorisations. Mais, ceux qui ne pouvaient pas constituer une liste n’ont pas été là. 77 moins 60, il vous reste 17, alors qu’il vous faut 21 personnes pour faire une liste. En face, ils ne pouvaient pas constituer la liste et ils ont tout bloqué. Ils ont trompé la République, monté des badauds. Vous avez vu aujourd’hui la qualité des badauds qui étaient là.
Ils se plaignaient qu’ils n’ont pas été conviés à cette Assemblée générale élective …
Ecoutez. Le président de la Commission électorale a fait un communiqué radio. Nous avons suivi et nous sommes venus. 60 personnes ont suivi et d’autres ne l’ont pas fait. Ça veut dire que vous passez le temps à manger la nourriture de votre femme les oreilles fermées – J’espère que vous allez écrire ça – (insiste-t-il, ndlr).
Quel est maintenant votre plan d’action dès lors que vous avez remporté cette élection ?
Football et rien que football. Si quelqu’un vient faire le désordre, nous avons les autorités avec nous. Vous avez vu, les forces de sécurité de la République du Cameroun, ont mis de l’ordre. Et nous remercions les autorités de Yaoundé, qui ont laissé que l’expression démocratique s’exerce.
Allez-vous tendre la main à ceux qui sont considérés comme dissidents ?
Ce sont les membres de la Fécafoot, jusqu’à ce qu’ils démontrent le contraire. S’ils viennent pour le football, ils auront leur place. S’ils viennent pour les élections, c’est fini ! Ils vont attendre quatre ans et comme notre bilan sera positif, nous allons les gagner.
Entretien mené par Antoine Tella à Yaoundé