L’ex footballeur international camerounais est interné à l’hôpital central de Yaoundé. Où il reçoit des soins intensifs. Le ministère des Sports et de l’éducation physique envisage son évacuation en Europe dans les prochains jours.
Danielle Yvette Tchuenkam, l’épouse attentionnée de Jean Marie Tsébo a perdu le sommeil depuis le 20 mai 2008, date à laquelle, son mari, ancien footballeur de légende doté d’une frappe de balle surpuissante et au gabarit impressionnant, victime selon le Pr Pierre Ndobo « d’un accident vasculaire cérébral », a été conduit à l’hôpital Central de Yaoundé. La santé de l’ancien footballeur va ainsi déclinante depuis 3 ans et cinq mois. « Jean Marie est sous sonde, il ne mange pas et ne parle pas », s’indigne son épouse en larmes.
Agé de 62 ans, l’ancien international camerounais surnommé « l’Homme de Khartoum » pour son but exceptionnel de plus de quarante mètres face à la Côte d’Ivoire, lors de la coupe d’Afrique des nations de 1970 au Soudan, rencontre soldée sur une victoire du Cameroun, s’est senti très mal depuis l’apparition des premiers symptômes au mois d’avril dernier, témoigne son épouse, désemparée.
Théophile Abéga, ancien capitaine des Lions indomptables ne s’est pas fait prié pour aider dans un premier temps son ami avec une enveloppe de 200.000 Fcfa, somme ayant servi à payer les frais d’examens au Centre Pasteur, et 50.000 dans un second temps, pour l’achat de quelques remèdes. Au-delà de quelques aides ponctuelles de Jean René Atangana Mballa, vice président de la Fédération camerounaise de football et celle de certains anciens coéquipiers d’Aigle de Nkongsamba ou de Canon de Yaoundé, les proches parents se saignent au quotidien pour maintenir en vie Jean Marie Tsébo.
D’une manière générale, la famille évalue les dépenses d’hospitalisation consenties depuis le 20 mai à « 1.450.000 Fcfa ». Un calvaire lorsqu’on pense qu’il y a 3 ans, Jean Marie Tsébo avait déjà passé 11 jours de coma à l’hôpital de la Caisse nationale de Prévoyance sociale (Cnps) à Yaoundé. « Face à cette récidive d’accident ischémique large sur cardiopathie hypertensive dilaté avec persistance d’un déficit neurologique », explique le rapport médical du Pr Pierre Ndobo, « il est important qu’il soit évacué dans un hôpital mieux équipé pour meilleure prise en charge ».
Mme Tsébo affirme que l’Etat est en train de prendre des mesures pour le transfert de son mari en France. Sur instruction du ministre des Sports et de l’éducation physique, Augustin Edjoa, le Pr Pierre Ndobo a adressé, à son collègue O. Dubourg de l’hôpital Ambroise Pare, le rapport médical de Jean Marie Tsébo, dans l’optique d’obtenir un devis estimatif de son hospitalisation.
Jean Robert Frédéric Fouda, à Yaoundé