Le rideau est tombé sur la 11ème édition du tournoi international de Limbe. L’heure est désormais au bilan. Et, le Manager général de l’école de football des Brasseries du Cameroun monte au créneau pour fustiger l’indifférence des responsables du football à du football jeune.
Quelle leçon tirée de la 11ème édition du tournoi de Limbe qui s’achève ?
C’est une satisfaction. Chaque fois qu’un tournoi finit de la sorte, c’est une satisfaction. C’est un an de travail. Quand une édition s’achève, on se met aussitôt à préparer la prochaine. Les choses se sont bien passées. Il n’y a pas eu de cas de blessure. Il y a eu du monde, de l’engouement et du beau football. Ça donne du moral pour préparer l’édition suivante.
Qu’est ce qui a fait la particularité de cette édition ?
La différence est qu’on s’améliore chaque année. On tire des leçons et on se corrige. Il s’agit simplement d’évoluer afin que ce tournoi devienne important. Les moyens sont limités. Il serait bien que d’autres sociétés accompagnent les Brasseries du Cameroun, avec au premier chef la Fédération camerounaise de football. Je regrette qu’on ait fait une semaine sans qu’aucun membre de la direction technique nationale ne vienne. On commence à être habitué. Malheureusement c’est un peu embêtant. Aucun membre de la Dtn, aucun entraîneur national. Je ne sais pas où ils vont aller voir les joueurs. On espère qu’un jour il y aura un intérêt pour les jeunes plutôt que des luttes exacerbées pour le control de la Fédération.
Est-ce qu’on peut comprendre cette absence des responsables de la direction technique nationale comme un désaveu de ce tournoi ?
Il ne faut pas rêver, tant que le football des jeunes ne fera pas l’objet d’une attention particulière et on continuera à faire le saupoudrage, le football camerounais ne se développera pas. Le football se développe à la base. Tous les joueurs de l’équipe nationale de football du Cameroun depuis des années sont issus des centres de formation privés. Tout le monde le sait. On se contente toujours d’attendre que les privés fassent leur travail. Ça doit finir par donner une impulsion au niveau fédéral. Ce tournoi ne doit venir qu’en appoint du championnat. La compétition s’est toute l’année. Les tournois de ce genre doivent venir lors des périodes creuses ou des congés de noël, Pâques, le départ en vacances.
Vous avez le tournoi international de Limbe en décembre et le tournoi Géremi Njitap qui marque le départ en vacances en juin. Nous aux Brasseries du Cameroun, nous allons organiser un tournoi en Pâques. Les tournois sont là pour meubler les périodes mortes en championnat. Malheureusement, il n’y a pas de championnat. C’est pourquoi les tournois se transforment en compétition. Et il y a un tel engouement pour les participants qui veulent absolument gagner. Il faudrait vraiment qu’on s’y mette. Mais chaque année on a l’impression de dire la même chose.
Quel message souhaiteriez-vous adresser aux responsables de la Fédération camerounaise de football ?
Qu’on en finisse avec les élections et qu’on crée la Ligue de football jeune. J’espère que les personnes qui seraient à sa tête réfléchiront véritablement pour le développement du football jeune. Nous aurons notre mot à dire là-dessus à l’école de football Brasseries du Cameroun. D’autres centres privés auront aussi leur mot à dire sur la question.
Par JK