Un but, un petit but marqué par les Aiglons du Mali hier au stade du 26 mars de Bamako a scellé le sort de l’équipe nationale olympique du Cameroun dans ces éliminatoires des Jeux olympiques 2004 qui déroulaient leur sixième et dernière journée dans la zone Afrique. Le voyage du Mali aura donc été douloureux pour la délégation camerounaise
On pourra chercher toutes les raisons que l’on veut après cette défaite concédée hier, la seule pour l’équipe du Cameroun dans ces éliminatoires zone Afrique. Mais, le constat est là, cruel : les Lions indomptables espoirs n’iront pas défendre leur titre olympique remportée de haute lutte à Sydney (Australie) en août prochain à Athènes (Grèce). Et s’il faut absolument trouver une explication à cette piteuse élimination, c’est bien le piètre match livré par les poulains de l’entraîneur Jean Paul Akono le 14 mars dernier à Yaoundé face à la République démocratique du Congo (1-1). Menés à la pause par d’étonnants Congolais, bons derniers de la poule, et qui n’avaient pas encore enregistré le moindre point après quatre matches éliminatoires, les Lions espoirs du Cameroun n’ont pu faire mieux qu’un match nul. Une petite victoire cet après-midi là leur aurait pourtant ouvert grandes les portes de la qualification à Athènes 2004. La veille en effet, le Mali avait été battu à Abidjan par la Côte d’Ivoire. Ce qui fait que, au terme de la cinquième et avant-dernière journée, le Cameroun restait leader (statut qu’il a acquis dès la 1ère journée des éliminatoires) avec 11 points, suivi du Mali qui totalisait 9 points. C’est d’un seul point que le Cameroun avait besoin hier à Bamako pour se qualifier pour le tournoi olympique de football. Il n’y est pas parvenu.
Que retenir de cette élimination?
Que la navigation à vue et la politique des petits pas a fait ses effets dévastateurs. Avec 45 joueurs convoqués avant le match du 14 mars contre la Rdc, on n’a pas pu bâtir une équipe compétitive. Et croyant que le Dieu du football est camerounais, on a dépêché une mission en Europe pour aller chercher les « vedettes » qui feraient la différence contre le Mali. En pure perte. Et on envient à regretter Marcus Mokaké, désormais professionnel à Sedan en France, que l’on avait pourtant rejeter comme un chiffon avant la Can 2004. Le miraculé Valery Mezague était à Bamako, mais n’a pu influer sur le cours des événements. Tout comme Idriss Carlos Kameni, gardien à court de compétition qui a été appelé en kamikaze pour remplacer celui qui a porté à bout de bras cette sélection espoirs du Cameroun depuis les Jeux africains d’Abuja jusqu’à la quatrième journée des éliminatoires, Amour Patrick Tignyemb, coupable d’avoir encaissé un but sur une faute de main contre la Rdc. La méthode placebo de l’entraîneur Jean Paul Akono et de son employeur le Minjes n’a pas marché. C’est un échec qu’ils doivent assumer, autant qu’ils ont été couverts d’or il y a bientôt quatre ans à Sydney.
Emmanuel Gustave Samnick