Porté par un solide engagement à voir annuler le dernier processus électoral de la Fécafoot, l’ancien gardien des Lions Indomptables déplore le fait que la Chambre de conciliation et d’arbitrage du CNOSC maintienne le suspense dans les affaires qu’elle traite à ce sujet. Alors que la décision finale serait évidente. « Il n’y a pas de Code électoral et pas de Statuts, donc il n’y a pas d’élection », a-t-il conclue, au sortir de l’audience qui s’est tenue ce mardi.
Que peut-on retenir de l’audience qui vient de s’achever, dans le cadre de l’affaire vous opposant à la Fécafoot ?
C’est du foot qui se joue dans une petite salle. Les avocats jouent leur rôle. Ce qui est dommage, c’est que le foot est entre les mains des avocats. Parce que, eux évidemment essayent de tirer en longueur. Cette Chambre a déjà prononcé la nullité des Statuts de la Fécafoot avec les conséquences de droit. Ce qui suppose que tout ce qui peut être fait à partir de Statuts annulés doit être recommencé. Aujourd’hui, l’avocat de la Fédération essaie de jouer du dilatoire, au point de dire qu’à ma requête soit réservé le même sort qu’à la précédente requête de monsieur Abdouraman. C’est-à-dire la déclarer prématurée. Non pas non fondée, mais prématurée. Si elle est prématurée comme il précise, ça veut dire qu’il faudrait que Joseph Antoine Bell revienne. Sauf que, à la date d’aujourd’hui, la décision qui manquait au jour où passait Abdouraman est désormais publique et notifiée.
L’avocat de la Fédération joue donc un peu de la mauvaise foi. Car cette même Chambre qui a notifié Abdouraman sait que sa décision est en circulation et existe. Ça veut dire que je peux m’en prévaloir aujourd’hui. Le président a donc mis l’affaire en délibéré. Les Statuts sont annulés. L’avocat de la Fédération ne revient pas dessus. Mais il veut retarder les conséquences de cette annulation. Je ne sais pas qui serait gagnant à retarder les conséquences de l’annulation des Statuts. Il est clair pour tous que la conséquence, c’est qu’il n’y a pas de Code électoral et pas de Statuts, donc il n’y a pas d’élection.
Comment est-ce que vous avez libellé votre requête ?
Ma requête est très simple. Mes recours avaient été rejetés et aujourd’hui, je peux attaquer ce rejet sur la base de l’annulation des Statuts ; puisque le rejet du professeur (Joseph) Owona s’appuyait sur les Statuts. Aujourd’hui, je dis simplement que le professeur Owona s’est appuyé sur des Statuts annulés. Ça veut dire qu’il n’y avait pas de corps électoral. Et ça, personne ne le conteste, même pas l’avocat de la Fédération. Il n’a rien d’autre à dire que : parce qu’on a dit prématurée la requête d’Abdouraman, il faut qu’on dise la mienne prématurée également.
Recueillis par Arthur Wandji