Prêté par Liverpool au petit club grec de Kavala depuis le début de la saison, Charles Itandje, l’ancien grand espoir du foot français, est revenu sur le site du JDD sur son exil forcé. Et notamment sur le fou rire malvenu lors de la cérémonie du 15 avril dernier, commémorant les vingt ans du drame de Hillsborough au cours duquel 96 supporters de Liverpool ont péri.
Selon Itandje, «l’histoire du fou rire a été un prétexte pour aggraver mon cas. Elle a été archi-amplifiée. […] En regardant les images, je n’ai pas l’impression de faire grand chose. Je n’ai jamais voulu offenser qui que ce soit. Ce fut maladroit et malvenu, mais je suis déçu que le club ne m’ait pas soutenu. Deux jours plus tard, c’était la panique. Les supporters voulaient ma peau. Au club, on me disait: »Ne marche pas dans la rue, tu vas te faire agresser »».
Cette expérience lui a fait comprendre le milieu dans lequel il évolue, sur lequel il porte désormais un regard blasé: «Aujourd’hui, je peux parler à coeur ouvert parce que je me sens libéré. Je suis content d’y voir beaucoup plus clair dans ce milieu de merde. On n’y fait pas forcément attention quand tout se passe bien. Mais quand on te met de côté, on voit tout le superflu qui entoure le foot. Trop souvent, j’ai fait confiance aux gens, alors que c’est un métier de langue de pute».