La vie au Brésil peut s’avérer très compliquée si l’on ne s’exprime pas en portugais. Telle est l’équation que bon nombre de camerounais doivent pouvoir résoudre. Dans ce pays aux allures de continent, peu de personnes sont capables de s’exprimer en une autre langue. Quand on est dans un monde tel que celui-ci, on se demande si on vit en vase clos. Même l’anglais, langue pratiquement universelle d’affaires, n’est qu’une vague caricature.
Deux internationaux camerounais ont fait face à cette réalité ce mercredi à Vitoria. Malgré toute la sensibilisation au sujet de la question sécuritaire entourant la Coupe du Monde au Brésil, le gardien Charles Itandje et le latéral droit Allan Nyom ne semblent pas s’inquiéter. Ils ont quitté leur hôtel, le Sheralton, pour aller chercher un bureau de change dans le quartier. Et pour cela, ils se sont aventurés dans les rue de la ville, demandant tant bien que mal leur chemin. S’étant perdu une multitude de fois, ils ont dû se débrouiller comme ils peuvent, parlant tantôt le français ou l’espagnol en espérant pouvoir se faire comprendre.
Les brésiliens n’en demandaient pas tant. Même si les deux lions sont astreints d’interview, ils ont fait des heureux en multipliant des selfies et des photos et ont fini par trouver ce qu’ils cherchaient, le bureau de change.
Le gardien a été surpris de se faire dire par les employés du bureau, que l’établissement allait fermer à 13 heures le jeudi à cause du match d’ouverture de la Coupe du Monde entre le Brésil et la Croatie qui débutera à 17h (GMT). « Quand le Brésil joue, tout commerce est-il fermé ? » a t-il demandé, avec un mélange d’étonnement et de satisfaction.