Invité du ministre des Sports et de l’éducation physique ce mardi, l’ex-président de la CAF s’est prononcé sur l’actualité liée à la récente sortie de son successeur, Ahmad Ahmad, au sujet de la CAN 2019. Interrogé par le Poste national de la Crtv, Issa Hayatou réagi entre autres sur les infrastructures sportives au Cameroun, le retrait de la CAN U17 à Madagascar, mais aussi au sujet du choix par la CAF d’un cabinet d’audit pour conduire la mission d’inspection du 20 août au Cameroun.
Sur les récents propos d’Ahmad
Depuis que je suis parti de la CAF, je me suis gardé d’émettre un avis en direction de la Confédération africaine de football. Je n’ai jamais ouvert ma bouche pour parler de ça. Mais je regrette ce qui a été dit (par Ahmad Ahmad, lors d’une récente conférence de presse au Burkina Faso, Ndlr.). Il faut d’abord venir constater avant de sortir ce qu’il (Ahmad Ahmad, Ndlr.) a sorti.
Sur les infrastructures au Cameroun
A l’heure actuelle, le Cameroun a déjà cinq stades. On ne parle pas de ceux que nous sommes en train de construire. On peut organiser cette CAN 2019 avec ces cinq stades ; ils sont là, physiques. Nous avons trois stades ultra neufs et deux à réfectionner dont ceux de la Réunification de Douala et de Garoua. Les autres, que ce soit Limbe, Bafoussam ou le stade Ahmadou Ahidjo de Yaoundé, ce sont des stades neufs. Personne ne peut dire que le Cameroun n’a rien. Ce n’est pas possible. On peut compter combien de pays en Afrique qui possèdent de telles infrastructures ? Nous sommes en avance.
Sur le retrait de la CAN U17 à Madagascar
On ne peut pas dire que la CAF va nous enlever cette CAN 2019 ; quand on (la CAF, Ndlr.)a eu à retirer la CAN à des Etats, c’est parce que, ce sont eux qui n’ont rien fait. Par exemple, quand on a retiré la CAN (des moins de 17 ans, Ndlr.) à Madagascar, c’était au mois de janvier (2017, Ndlr.), pour une compétition prévue en mai. Donc, quatre mois avant. Des missions s’étaient rendues à Madagascar et toutes ces missions étaient d’avis qu’il fallait retirer la CAN à ce pays ; parce qu’il n’a rien fait. Rien, rien, rien. Pour le cas du Cameroun, il n’y a encore eu aucune inspection, et les gens disent que nous n’avons rien. Moi, je suis particulièrement surpris, connaissant les rouages de la CAF. Il (Ahmad, Ndlr.) n’est pas obligé de faire ce que j’ai fait pendant 29 ans, mais il est au moins obligé de rester prêt de la logique et de la loi. Et d’après les entreprises qui sont chargées de construire (les nouveaux stades du Cameroun, Ndlr.), elles nous ont dit que tout sera prêt aux mois de septembre-octobre de l’année prochaine. Même si la CAN devait se jouer en janvier-février, le Cameroun sera prêt. A plus forte raison que la CAF a repoussé la CAN de six mois. Donc, à l’heure où nous parlons, nous avons deux ans devant nous. On ne peut pas juger l’insuffisance de la préparation de l’organisation de la CAN au Cameroun, deux ans avant l’évènement. Il faut attendre que les délais arrivent.
Sur le cabinet d’audit qui va diriger la mission d’inspection
Ça ne veut rien dire. Le cabinet ne va rien inventer. Il va trouver nos structures sur place et sera obligé de dire que nous structures sont là. Mais, il y a un sous-entendu quand il (Ahmad, Ndlr.) parle de cabinet. C’est ça qui est inquiétant.
Repris par Arthur Wandji
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— Stephen Sunou (@StephenCamfoot) 8 août 2017