Hayatou rebondit! Après son cuisant échec à la tête de l’exécutif de la Confédération africaine de football (Caf), face au malgache Ahmad Ahmad, le camerounais a été désigné jeudi, vice président de d’honneur de la Fédération internationale de football association.
Certains parlent de lot de consolation ; de pension retraite; un petit présent pour essuyer les larmes d’Hayatou ou encore un pansement pour lui faire oublier les plaies béantes laissées par l’élection à la présidence de la Caf où Ahmad Ahmad trône majestueusement depuis un mois et demi. D’autres par contre estiment que c’est une juste récompense pour les loyaux services rendus à l’Afrique pendant une trentaine d’années de magistère ; un adoubement du patriarche qu’il représente dans la galaxie foot. Le sage africain pour reprendre un célèbre auteur. Bref, la désignation du digne fils de Garoua comme vice-président d’honneur de la Fifa hier, continue de faire des gorges chaudes. Chacun y va de son commentaire, assaisonnée à toutes les sauces.
Une nouvelle jeunesse
Si le nouveau patron du football africain est décidé à ne pas solliciter le pays de Roger Milla pour un quelconque poste au sein de l’instance, la Fifa, elle, n’a pas la mémoire courte. Elle a décidé de porter l’ancien Directeur des Sports au ministère de la Jeunesse et des Sports, au rang de vice-président honoraire de l’instance dans le courant de son 67e congrès qui était à sa clôture hier au Bahreïn. Personne n’aurait prédit un tel dénouement au Cameroun-son pays natal-comme ailleurs, car on n’a pas seulement brandi sa large défaite le 16 mars, mais aussi son âge-70 ans- pour inférer qu’il n’était plus à sa place sous le ciel du football. Avec ses nouvelles fonctions, l’homme se découvre certainement une nouvelle jeunesse. Lui qui a siégé à plusieurs reprises dans l’exécutif de la Fifa. D’abord de 1990 à 2008. Puis d’octobre 2015 à février 2016, il aura occupé la présidence par intérim de l’organisation, à la suspension de Sepp Blatter.
C.D.