Des policiers suisses ont approché le président de la Confédération africaine de football (Caf) ce mercredi à Zürich, à l’effet de l’interroger sur les soupçons de corruption qui pèse sur plusieurs responsables de la Fifa. Selon BBC Afrique, ces derniers ont demandé à Issa Hayatou de les suivre pour interrogation.
D’après des informations de nos confrères de BBC Afrique, un haut responsable du football, témoin des échanges leur a confié que « le patron de la Caf a demandé aux policiers s’ils voulaient l’arrêter ? Lorsqu’ils ont répondu que ce n’était pas le motif de leur demande d’interrogation, M. Hayatou leur a dit qu’il ne les suivrait pas. Et que si les officiers suisses ont l’intention de l’arrêter, alors qu’ils reviennent le faire plus tard en présence de ses collègues de la Caf». Six responsables de l’instance mondiale ont en effet été interpellés et mis en détention en vue d’une extradition ce jour, dans un hôtel de Zürich (Suisse) où résident des responsables de la Fédération internationale de football association (Fifa) en marge de son Congrès annuel.
Blatter pas inquiet (vraiment ?)
Les six fonctionnaires de l’Instance sont soupçonnés par les autorités américaines. Ils sont visés par une enquête pour divers faits de corruption à partir de 1991, concernant notamment des attributions de Coupes du monde, les droits de diffusion à la télévision ou le marketing. Certains tabloïds occidentaux citent les noms du vice-président de la Fifa, Jeffrey Webb des Iles Caïmans, de l’Uruguayen Eugenio Figueredo, membre du Comité exécutif et de Jack Warner de Trinidad & Tobago, ancien vice-président de la Fifa, déjà impliqué dans des dossiers de corruption en 2011, parmi les six interpellés. Sepp Blatter lui, ne se sent pas menacé, à quelques jours de l’élection prévue vendredi. Le patron de la Fifa est candidat à un cinquième mandat.
Arthur Wandji