Pendant son séjour à Dakar, Issa Hayatou rencontrera la fédération et les autorités locales, tout comme les responsables de l’Ufoa, en conclave dans la capitale sénégalaise, afin de s’assurer du maximum de soutiens à sa candidature à la présidence de la Fifa.
Le séjour à Dakar (du 4 au 6 mai) du président de la Confédération africaine de football (Caf) Issa Hayatou, se fera au pas de charge. L’adversaire du Suisse Sepp Blatter à la présidence de la Fédération internationale de football (Fifa), dont l’élection est prévue le 29 mai prochain à Séoul, va le mettre à profit pour faire d’une pierre deux coups : obtenir, d’une part, le soutien du Sénégal et, d’autre part, rallier les pays membres de l’Union des fédérations ouest-africaines (Ufoa) à sa cause.
Sur le premier point, le patron du football africain ne manque pas de soutiens au Sénégal, où il compte de nombreux amis. Ceux-ci n’ont cessé, depuis sa déclaration de candidature, de travailler au corps l’Etat et la fédération pour les amener à soutenir le Camerounais. Avec Mawade Wade en tête, ils ne doutent point que le Sénégal, conformément à son engagement panafricaniste, apportera son soutien au candidat africain. Hayatou devrait être édifié sur les intentions sénégalaises lors des rencontres qu’il aura avec les autorités et le bureau de la Fédération sénégalaise de football (Fsf).
L’un des rendez-vous majeurs du séjour de Hayatou à Dakar sera sans nul doute sa rencontre avec les responsables des seize fédérations membres de l’Ufoa réunis en assemblée générale à l’hôtel Ngor Diarama, le cinq courant : Benin, Burkina Faso, Cap-Vert, Côte d’Ivoire, Gambie, Ghana, Guinée, Guinée-Bissau, Mali, Mauritanie, Niger, Nigeria, Liberia, Sierra Leone, Sénégal et Togo. Ce sera l’occasion, pour le patron de la Caf, de conforter une tendance qu’on annonce lui être favorable dans cette zone géographique où ses relais ont déjà déblayé le terrain. Cependant, quatre fédérations échapperaient à son contrôle. Il s’agit du Ghana, du Niger, du Liberia et de la Mauritanie. Ils figurent d’ailleurs parmi les seize pays africains ayant affiché leur préférence pour Blatter à l’issue d’une réunion tenue, il y a un peu plus d’une semaine, à Tripoli, en Libye. En tout cas, la Mauritanie et le Liberia ne font pas mystère de leur soutien actif au président sortant de la Fifa. Les présidents de leurs fédérations, MM. Cheiguer et Snowe, ont voyagé dans les bagages du Suisse pendant sa tournée dans la région. A défaut de les « retourner », Hayatou – qui espère récolter au moins 45 des 51 voix de l’Afrique – se satisferait du soutien indéfectible des quatorze autres fédérations ouest-africaines.