Depuis que l’État du Cameroun a gratifié le peuple de formidables infrastructures sportives, le public semble prendre goût à aller dans les gradins. Organisés en fin des années 2010 sur des terrains en terre où prédominaient la poussière et la boue, les compétitions nationales profitent de la qualité des stades. Les stades semblent bondés par les spectateurs. Pour ces Interpoules, l’affluence est-elle en trompe-l’oeil.
Si le légendaire gardien Joseph Antoine Bell s’assure qu’aucune pelouse ne sera jamais plus en état de délabrement avancé, les entraîneurs peuvent se concentrer sur l’aspect tactique du jeu. À la Fécafoot, on se félicite avec raison de l’engouement populaire en terme de chiffres. Sur les stades où se sont tenus les matchs, c’était clairement la fête dans les gradins. Au grand bonheur de la fédération.
Interpoules: petits Stades, petite, affluence malgré les apparences, petites recettes
Mais on peut se demander pourquoi les programmations de matches ne se sont faites que sur les stades qui ne disposent que d’une capacité limitée de place. Lors de ces interpoules 2023, les images diffusées faisaient état d’une foule monstrueuse dans les gradins. On peut donc se demander combien se sont chiffées les recettes de ces matchs.
Il va falloir peut-être relativiser quelque peu au vu de la capacité d’accueil de ces infrastructures. Deux infrastructures ont abrité le tournoi national.
Le stade militaire de Yaoundé, encore appelé Stade de Ngoa-Ekellé a une capacité maximale de 5 000 places. Quant à l’annexe du Stade Omnisports de Yaoundé, on parle de 2 000 sièges.
Ceci veut dire que malgré l’illusion d’une foule de spectateurs dans les gradins, les recettes ne seront en réalité que faméliques. L’hyperbole des félicitations du retour du monde au stade trouve donc sa limite dans les chiffres en terme de francs recolté. Est-ce que la santé financière de nos clubs s’en trouvera améliorée ? Cela confirme t-il que pour ces Interpoules, cette affluence est en trompe l’oeil?